Razorfish vient de publier les résultats d’une étude : The Razorfish Digital Brand Experience Report 2009. Elle a été réalisée aux Etats-Unis sur un échantillon de 1 000 consommateurs "connectés" c’est-à-dire :
- ayant accès au haut-débit, ;
- dépensant au moins 150 $ sur la Toile dans les 6 derniers mois ;
- visitant réguliérement des sites communautaires : MySpace, You Tube, Facebook, etc. ;
- consommant ou créant des médias numériques :photos, videos, musiques,..
Le rapport met en exergue la nécessité pour les marques d’interagir avec leurs clients sur la Toile via les médias sociaux pour conquérir leur engagement. Ainsi, 65 % des utilisateurs qui ont participé à une expérience de marketing digital ont changé leur opinion sur la marque et pour 97 % d’entre eux cette expérience va altérer de manière positive ou négative leur comportement d’achat.
Dans le cadre de la récente conférence Challenge Your World 2009, Guy Kawasaki donne 11 conseils pour les futurs entrepreneurs.
1. Build what you want to use (Concevoir un produit que l’on veut utiliser)
Plutôt que de vouloir copier ses concurrents ou se focaliser sur des études de marché, l’entrepreneur doit se demander ce qu’il peut apporter de nouveau au marché.
2. Pay 0 $ for tools (Payer le moins possible pour les outils informatiques)
L’entrepreneur doit faire un bon usage des outils informatiques issus de l’open source : MySQL, Google Doc, Open Office, etc... Ces derniers permettent de minimiser les coûts d’acquisition de logiciels informatiques d’une part tout en bénéficiant de logiciels performants pour gérer/administrer votre entreprise.
3. Pay 0 $ for marketing (Payer le moins possible pour le marketing)
L’entrepreneur doit s’appuyer sur les nombreux médias sociaux actuels ( MySpace, Twitter, Facebook, etc..) pour promouvoir son produit.Il va de soit que si votre produit est nul, l’utilisation des réseaux sociaux ne fera rien pour vous !
4. Suck down/across (Ne pas lécher les influenceurs)
Plutôt que de tenter de convaincre les influenceurs, Guy Kawasaki préconise de se concentrer sur ses premiers utilisateurs et de favoriser le partage d’informations entre eux.
5. UseTwitter (Utiliser Twitter)
Selon Kawasaki, Twitter est actuellement la meilleure plateforme de marketing sur laquelle les entreprises 2.0 doivent s’appuyer. Cet outil permet de propager rapidement l’information tout en touchant un maximum d’usagers.
6. Pay 0 $ for people (Minimiser les dépenses salariales)
Ce point peut porter à controverse. Il conseille aux jeunes pousses de profiter de l'opportunité de la crise actuelle pour recruter à moindre coût des gens talentueux qui se retrouvent, conjoncture oblige, sur le marché du travail. Il ne s'agit pas d'exploiter les personnes mais de tirer profit pour la jeune entreprise de la situation actuelle en recrutant des personnes talentueuses à moindre coût.
7. Put everything in the cloud (Mettre tout dans le nuage)
Ce point est une redondance du second conseil : minimiser les coûts informatiques. Maintenant, le terme est tendance et on pardonne à Guy Kawasaki de l’insérer dans sa liste.
8. Ship then test (Envoyer d’abord puis tester)
On rejoint ici la philosophie de Microsoft, un comble pour un ancien évangéliste d’Apple, l’entrepreneur ne doit pas chercher à lancer une version parfaite de son produit mais à présenter le plus rapidement possible sur le marché une version opérationnelle. Les utilisateurs vous aideront par le biais de leurs commentaires à l’améliorer. Au plus vite votre produit sera lancé, au plus vite vous gagnerez de l’argent.
9. Avoid venture capital (Eviter les Capitaux Risqueurs)
L’entreprise doit d’abord gagner de l’argent et ensuite contacter les Capitaux Risqueurs pour financer sa croissance. Pour une belle réflexion sur le sujet c’est ici.
10. Niche Tyself (Trouver une niche)
En effet, au lieu de s’attaquer à tout un marché, voire à de grands segments de marché, il est plus rentable de cibler des segments au sein de ces segments bref de mettre en place une stratégie de niche.
11. Don’t let the bozos grind you down (Ne pas laisser les bozos vous décourager)
D’après lui, il faut éviter d’écouter les conseils de personnes expertes qui pourraient vous décourager dans votre entreprise, un bozo dans le langage kawasakien. Ici, de tels propos méritent d’être nuancé. Certes, croire dans son idée est la condition sine qua non de tout bon entrepreneur. Cependant, il ne faut pas que cette foi tombe dans un aveuglement mortel. Comme le disait si bien mon ancien professeur de microénonomie Jean-Pierre Giran “le cimetière est rempli d'entrepreneurs qui pensaient avoir raison” !
Une entreprise britannique vee24 a développé un système novateur permettant de mettre le consommateur d’un site d’e-commerce avec un véritable vendeur via une fenêtre video interactive. Epiphénomène ou tendance inéluctable de ce que sera le commerce en ligne de demain ? Quoi qu’il en soit, ce concept "d'humaniser la vente en ligne" apparait fort pertinent et extrêmement porteur. En effet, guider, écouter, accompagner le client sur un site d’e-commerce ne peut que le rassurer et jouer de manière significative sur le taux de conversion (nombre d'achats réalisé sur un site d’e-commerce sur le nombre de visiteurs). Nous en sommes bien entendu aux balbutiements d'une autre conception de la vente en ligne, mais l’on pressent que ce nouvel usage devrait (et va) se généraliser dans les prochaines années. D'après le fondateur de la société vee24 Andy Henshaw : "actuellement 80% des paniers créés en ligne seraient abandonnés avant achat. La question qui se pose c'est dans quelle proportion l'absence de service est responsable de ce phénomène". Pour lui, les bénéfices potentiels d'un tel service sont considérables : "selon mes estimations, à peine 2% des visiteurs d'un site y achètent, explique-t-il. Convaincre un seul acheteur supplémentaire tous les 100 visiteurs augmenterait les ventes de 50%". (source : L'Atelier)
Ci-dessous la présentation de Dion Hinchcliffe "Exploring Early Enterprise 2.0 Methodologies" donnée la semaine dernière à San Francisco lors du Digital Media Conference. Selon l’auteur, le Social Computing se définit comme “an effective new model for meeting business objectives” et “a new discipline that combines freeform yet strategic business activity with Web 2.0 technology.”
D’ici la fin de l’année, je vais avoir l’occasion de détailler la pensée de Dion car la plupart de ses concepts peuvent apparaître ésotériques pour les non initiés.
Linden Lab l’éditeur du célèbre monde virtuel Second Life a lancé une plateforme Second Life Enterprise en version Bêta - de là à dire que dans le numérique tout est beta.. - pour les entreprises. Cette solution permet aux sociétés d'installer leur propre univers 3D directement au sein du système informatique. Second Life Enterprise intègre trois outils collaboratifs : téléconférence, partage de documents et vidéoconférence. De plus, Second Life prévoit "sept régions virtuelles pré-packagées incluant un auditorium, deux centres de conférences et un certain nombre de régions pour les tests de construction ou de création d’éléments virtuels seront mis à la disposition des utilisateurs. Ils pourront également avoir leur avatar de travail."
Une market place est aussi annoncée où des biens virtuels vont pouvoir se vendre et s’acheter. Le ticket d’entrée de la plateforme est de 55 000 dollars. Un peu cher diront certains pour du virtuel. Ce virtuel pourtant génère de l’argent. En effet, selon les statistiques données par Linden Lab, entre le second trimestre 2008 et celui de 2009 près de 500 millions de dollars se sont échangés pour l’achat et la vente de biens ou de services virtuels. Certains grands groupes ne s’y sont pas trompés en annonçant qu’ils testeraient cette version bêta, IBM en tête ainsi que l’US Navy !
D’après une enquête de Brand Reputation menée en Grande-Bretagne sur un échantillon de 800 consommateurs d'août à septembre 2009, le nombre de clients qui consultent les avis d’autres clients sur Internet a augmenté de 84 % par rapport à l’année dernière. Toujours d'après étude, les pourcentages des consommateurs qui vont sur Internet avant d’acheter selon les différents catégories de produits sont :
- produits électroniques : 56%
- meubles : 33%
- habillement : 21%
- produits blancs : 45%
- bricolage & jardinage : 18%
- produits de loirs : 12%
- produits sports : 9%
- produits alimentaires : 2%
L’adage qui dit “qu’un client mécontent en parle à dix personnes, un client satisfait à trois” se trouve amplifié avec la Toile et ce comme le souligne Graeme Crossley le dirigeant de Brand Reputations : “traditional consumer insight methodologies are no longer sufficient in understanding buyer behaviour and brand owners need to have a significantly deeper level of understanding of what motivates and influences consumer attitudes. A customer that has a good experience will typically tell 3 to 5 people, but a customer who has a poor experience will tell more than 20. When this is trend occurs via the web, these numbers can rapidly multiply and could spell disaster for brands that don’t have strategies in place to combat online negative chatter."
Les blogues ont encore mauvaise presse dans le monde de l'entreprise. Pour en discuter souvent avec des chefs d'entreprise et des professionnels, le blog apparaît comme un gadget inutile. Il y a encore un gros travail d'évangélisation à faire pour convaincre et rassurer les décideurs. Dans la préface de Pourquoi bloguer dans un contexte d'affaires, Jacques Nantel donne une analyse ô combien pertinente et prophétique puisque cet extrait date de 1994 : "... alors que l'avènement des systèmes CRP avait fait passer le pouvoir des manufacturiers aux détaillants, les nouvelles technologies, entre autres le Web, allaient faire passer le pouvoir, cette fois, du détaillant aux consommateurs. De ce fait, il était à prévoir que le marketing, comme fonction, aurait à se redéfinir en adoptant une approche qui soit moins "active" et davantage "réactive". Réactive quant aux changements de besoins d'humeurs ou d'aspirations des consommateurs. Bref, le Web allait forcer les gens de marketing à ouvrir grandes leurs oreilles et de manière plus fréquente que pendant les quelques sondages ponctuels que pouvaient effectuer les organisations." Les statistiques données par Luc Dupont, dans la présentation ci-dessous, illustrent parfaitement les propos de l'actuel Secrétaire général d'HEC Montréal et démontrent qu'il est vital aujourd'hui pour une entreprise d'utiliser les blogs professionnels et les médias sociaux (Source : Etienne Chabot).
L'Alliance Numérique vient de mettre en ligne un excellent guide - Guide des meilleures pratiques web - à destination des professionnels qui cherchent à se renseigner sur les meilleures pratiques pour la création de site web. Il a pour objectif de produire des projets web d’excellente qualité en ayant une meilleure compréhension de toutes les étapes de la production. Comme le souligne le manuel “l’industrie arrive à maturité et a établi un processus de construction d’un site web qui suit cinq étapes distinctes qui seront détaillées dans les pages suivantes. Ce processus doit être suivi dans l’ordre tout en faisant intervenir à l’avance les spécialistes de toutes les étapes en amont. Ces étapes permettent au client et aux fournisseurs d’évaluer ce qu’il y a à faire et de s’entendre sur la marche à suivre pour réussir un projet de qualité”. Le guide rappelle à juste titre que le web n’est pas un média comme les autres. En effet, ce sont les utilisateurs qui contrôlent le processus. Le site doit évoluer en fonction des besoins des usagers (Source : Zero Seconde).
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