Une autre conception de l'entrepreneuriat

Comment créer un esprit d'innovation ?

Vijay Govindarajan, Professeur à la Tuck School of Business de Darthmouth, explique dans la video ci-dessous comment créer un esprit d’innovation dans l’entreprise. Selon lui, les managers ne sont pas l’unique source de l’innovation, il faut faire appel à des compétences extérieures, encourager la collaboration et s'intéresser aux besoins des marchés émergents en y répondant par des offres novatrices.

La mission de l'entreprise

Lorsque l’entreprise commence à dériver, les dirigeants doivent s’interroger sur sa raison d’être. Selon Peter Drucker, il faut alors se poser certaines questions fondamentales. Quel est notre domaine d’activité ? Qui est notre client ? Qu’est-ce qui a de la valeur pour ce client ? Quel sera notre domaine d’activité ? Quel devrait être notre domaine d’activité ? Les questions sont simples en apparence mais très complexes à traiter. Les entreprises qui prospèrent se posent sans cesse ces questions en y répondant après mure réflexion et de manière la plus complète possible. La mission dépend de cinq éléments : 

1- l’histoire de l’entreprise : en redéfinissant sa raison d’être, l’entreprise ne doit pas faire abstraction de son passé ; 

2- les préférences actuelles des dirigeants : les dirigeants ont des buts et des visions personnels qui influencent la mission de l’entreprise ; 

3- les caractéristiques de l'environnement : l’entreprise doit s’adapter à son environnement ; 

4- le niveau de ressource : qui rend certaines mission possibles et d’autres non ;

5- les compétences distinctives : Airbus pourrait sans nul doute fabriquer des planeurs mais il n’utiliserait pas alors ses compétences de manières optimales. 

Lorsque les énoncés de mission sont précis, l’entreprise a beaucoup plus de chances d’obtenir de meilleurs résultats, son objectif étant clair. Les énoncés de mission diminuent le nombre de mauvaises orientations. Par exemple en comparant les énoncés suivants : 

- augmenter le chiffres d’affaires de l’entreprise ; 

- fournir un service de haute valeur ajoutée à nos clients ; 

- fournir un système de voix sur IP sécurisé pour les hôpitaux publics de la zone Europe.

Force est de constater que le dernier énoncé est plus clair que les deux autres. Si l'énoncé s’applique à toute entreprise, vous pouvez le reformuler. 

Un énoncé de mission bien pensé fournit au personnel un sentiment partagé de pertinence, de direction, de sens et de réalisation de soi. C’est en quelque sorte la Main Invisible de l’entreprise qui motive les salariés à la réalisation du potentiel de leur organisation. Le personnel a besoin de sentir que son travail a un sens et contribue au bien-être de ses clients. 

Rédiger un énoncé officiel de la mission de l’entreprise n’est pas une tache aisée. Certaines sociétés prennent plusieurs mois pour préparer un énoncé satisfaisant de leur raison d’être. L’exercice est cependant enrichissant car il permet d’apprendre beaucoup sur son organisation et sur les opportunités qui s’ouvrent à elle.

Les 4 clés du succès de Marvel

On met souvent sur le devant de la scène des entreprises comme Google ou Apple. Il est clair que les charismatiques Sergei Brin, Larry Page et Steve Jobs y sont pour quelques chose. Cependant, il y a une firme tout aussi célèbres mais dont personne (ou presque ) ne connait le nom du dirigeant, David Maisel, qui illustre parfaitement le concept d’entreprise vivante. Paradoxalement, ce n’est pas une entreprise issue de l’univers du High Tech, encore moins une jeune entreprise mais la firme Marvel éditeur de Comics depuis 1939. Alors que la crise économique touche de plein fouet les Etats-Unis et que l’industrie du livre souffre de la montée des prix du papier, les résultats financiers de Marvel pour 2008 sont florissants. L’avenir s’annonce radieux. 4 raisons expliquent le succès de la firme de New-York :

1 - une stratégie de diversification : aujourd’hui Marvel n’est pas qu’un éditeur de comics. Son cœur de métier s’est orienté vers l’entertainment en produisant des jeux vidéos, des e-book, des dessins animés et des films. Et cette stratégie rapporte ! En 2008  le film Iron Man produit par Marvel a généré plus de 600 millions de dollars de recette sur le plan mondial pour un budget de 150 millions de dollars ;

2 - une culture d’entreprise orientée marché et client : en 70 ans d’existence Marvel a connu plusieurs crises : la désaffection du public dans les années 50 pour le genre super-héros, des mauvais choix stratégiques face à la concurrence à la fin des années 90 qui entraina la faillite du groupe en 1996.. A chaque fois Marvel a su rebondir. En surmontant ces différentes crises, l’entreprise a intégré dans ses gènes une culture lui permettant de réagir rapidement au marché d’une part et d’écouter activement ses clients d’autre part. Dans le numéro 59 du remarquable Comic Box, Joe Quesada rédacteur en chef des éditions Marvel Comics affirme : « à la fin de la journée, notre rôle est de satisfaire le marché. Qu’il y ait des personnages masculins ou féminins, noirs ou blancs, en solo ou en équipe, il faut que le public réponde présent ». Déjà en son temps, Stan Lee s’appuya sur le courrier des lecteurs pour développer les ventes. Quesada, trente ans plus tard, a intégré cette génétique orientée client en affirmant toujours dans Comic Box : “ce qui se passe ici c’est qu’à Marvel, nous pouvons changer notre fusil d’épaule, littéralement en une nuit. Si demain, personne ne veut plus de super-héros et veut des comics de pirates..en trois mois Marvel change complètement ses plans et nous sortons des pirates. C’est aussi simple.” ;

3 - une culture de l’innovation : on ne peut pas devenir un géant sans une culture de l’innovation. Marvel est le premier éditeur à lancer en 2007 des comics numériques (Digital Comics). Leur site internet est d’ailleurs toujours à l’avant-garde (vidéos interactives, forum, blog, etc..) et conserve une longueur d’avance sur son concurrent principal DC Universe. En 2008, Marvel lance un service en ligne sur son site internet destiné aux jeunes (et moins jeunes) lecteurs permettant de créer son propre super-héros.. ;

 4 – un gène marketing développé : en apprenant que Barack Obama est fan de Spider-Man, Quesada saute sur l’opportunité et fait sortir un numéro spécial ou Spider-Man rencontre le président américain. Le buzz fait bien entendu le tour de la planète. Autre exemple, cette année Marvel fête son 70ème anniversaire. C’est bien sûr au service marketing de préparer l’événement et de trouver des concepts afin de doper les ventes de la Maison des Idées !

La matrice d'Ansoff

Dans Stratégie du développement de l’entreprise, Ansoff propose une classification pertinente des stratégies de croissance intensive. En s’appuyant sur le binome produit/marché, Ansoff met en exergue quatre stratégies de croissance : la pénétration du marché, l’extension de marché ou développement marché, le développement de produits et la diversification. 

1- la pénétration de marché : l’entreprise développe en priorité ses ventes de produits actuels sur ses marchés actuels et ce via un effort marketing soutenu. Par exemple, l’entreprise peut pousser ses clients à accroître leur niveau d’achat via des offres promotionnelles, baisser ses prix actuels pour gagner des parts de marché.. ; 

2- l’extension de marché : ici l’entreprise cherche à augmenter ses ventes en introduisant ses produits actuels sur de nouveaux marchés. Elle peut étendre ses marchés sur le plan local, régional, national voire international ; 

3- le développement produit : l’entreprise chercher à augmenter ses ventes en lancant de nouveaux produits sur ses marchés actuels ; 

4- la diversification : la combinaison de la stratégie 1 et 2 à savoir lancer de nouveaux produits sur de nouveaux marchés. Cela suppose que l’entreprise dispose des forces suffisantes pour s’y developper suffisamment d'où l'importance de faire un bon diagnostic. 

L'évolution du salarié

Quelle est la différence entre le salarié 2.0 et 1.0 ? Beaucoup (trop ?) d’outils à utiliser, comme le montre ci-dessous l'excellent graphique de Laurend Assouad. Quoi qu’il en soit, la difficulté du salarié 2.0 est d’apprendre à gérer efficacement les nombreux outils de l'entreprise 2.0 sous peine de sombrer rapidement dans le burn-out !

La valeur talent

Une belle phrase de Gordon Binder, ex-PDG d’AGMEN et fondateur de Prime Jet, prise dans Management de ce mois-ci qui revêt une consonance particulière à l’heure où nos sociétés ont du mal à faire confiance aux jeunes et à rejeter trop souvent les seniors : « le talent vaux mieux que toute l’expérience du monde. Un candidat a beaucoup d’expérience ? Cela signifie parfois simplement qu’il a passé trente ans à perfectionner sa médiocrité. Embaucher quelqu’un ce n’est pas remplir une case. Les entreprises changent, les jobs évoluent, l’expérience n’apprend pas à prévoir l’avenir et à imaginer le futur. Le talent, lui, en est capable. »

De l'intérêt du CV vidéo

"Avec le CV vidéo, on considère que l'on multiplie par dix les chances de trouver un job" affirme Gilles Dagorn, fondateur de CVLive.fr, le pionnier du marché. "Le candidat se distingue parmi la masse de CV traditionnels. Il prouve qu'il sait se vendre en quelques minutes. De son côté, le recruteur gagne du temps dans la sélection des candidatures. Grâce au CV vidéo, il peut tout de suite passer au deuxième entretien de sélection puisqu'il s'est déjà fait une idée sur le dynamisme du candidat, son aisance, son attitude... " Autre avantage : plus besoin de faire des kilomètres pour se présenter à un recruteur, ou pour ce dernier, d'attendre plusieurs jours avant de rencontrer un candidat.

Une brève histoire du temps

Pour en faire tous les jours l’expérience, dès qu’on se met devant un écran d’ordinateur, le temps s'accélère ! Par exemple, aujourd’hui j’ai attaqué à 14 heures la programmation d’un site internet. Je n’ai pas fait de pause. Quand je me suis levé de ma chaise, je me suis aperçu qu’il était déjà 20 heures passé ! Plus de 6 heures devant mon écran alors que j’avais l’impression de n’avoir programmé que 3 heures maximum ! Bref, tout ça pour dire qu’il existe des outils qui permettent de gérer le temps que l’on passe devant des logiciels. Christophe Dechamps à fait une liste (non exhaustive) que je mets ci-dessous. Je vais en tester quelques uns en espérant trouver rapidement la perle rare..

Logiciels :
• Klok : application gratuite qui tourne sur Adobe Air. Gratuit
• Fanurio : Windows, Mac, Linux. 39$
• Slife : Calcule notamment le temps passé sur chaque logiciel ainsi que sur les pages web visitées. A priori le + innovant. Windows et Mac. 34$
• Timepost : widget qui s'interface avec des services en ligne existants (Harvest, Fresh Books,...). Gratuit.
• Easy Time Tracking : Windows. Gratuit.
• On the Job : Mac. 24$95
• Kimai : logiciel open source. Fonctionne aussi en mode serveur.
• TrackTime : Mac. 19,95$
• TimeTracker : calcule le temps passé sur chaque logiciel. Open source.
• MeeTimer : plugin Firefox qui indique le temps passé sur les sites web.
Services en ligne :
• 88 Miles : 5$/mois pour les freelances
• myHours : Existe une version mobile. Gratuit pour usage perso.
• Side Job Track : Gratuit. Semble proposer de nombreuses fonctionnalités.
• FreshBooks : Gestion des factures (avec envoi par la poste ou email). Fonctionne aussi pour une équipe. Poids lourd du domaine. Gratuit pour la version perso (limitée évidemment).
• Blinksale : Gestion de la facturation. De gratuit à 49$/mois.
• SlimTimer : Semble gratuit.
• TimeOnRails : Fonctionnalités simples. Gratuit.
• Punchy Time : 9$/mois
• Rescue Time : semble doté de fonctionnalités graphiques intéressantes. Version perso gratuite, version équipe : 7,95$/personne
• Motismo : de gratuit (version basique) à 12$/mois
• ClockingIT : semble doté de pas mal de fonctionnalités et d'une belle ergonomie. Gratuit.
Serviciels (service avec version desktop) :
• PayMo : avec un Widget pour Windows et Mac. Gratuit pour usage perso.
• Toggle : Utilisation d'un Widget.  Version  limitée gratuite sinon 19$/mois
• Tick : Utilisation d'un widget. 5 possiblités, de gratuit à 79$/mois
• Harvest : autre poids lourd du domaine. S'intègre avec de nombreux autres services en ligne (Twitter, Basecamp,...). Propose un widget. De 12 à 90 $/mois.

S'adapter : une question de survie..

IBM vient de publier une étude très intéressante sur la gestion des talents en entreprise. Un point a particulièrement attiré mon attention :  les clés de la réussite dans un monde changeant. L'étude souligne que les entreprises qui s'adaptent le mieux au changement ont toutes en commun trois fonctions essentielles :

1 - anticiper l'avenir : en prévoyant des scénarios d'entreprise à venir et des compétences essentielles requises ;

2 - identifier l'expertise : en connaissant les talents et les compétences présents dans l'entreprise ;

3 - travailler en collaboration : en collaborant au-delà des frontières de l'entreprise, au-delà des fuseaux horaires et des cultures, afin d'innover et de faire face aux difficultés de manières transparente et globale.

Au final, une entreprise qui s'adapte doit disposer de collaborateurs adaptables. L'étude montre d'ailleurs que les entreprises disposant de tels collaborateurs - elles sont rares - témoignent d'une excellente santé financière !

Les 12 disciplines du management

Vous êtes un inconditionnel de Peter Drucker ? Vous voulez en savoir plus sur le SWOT ? Vous séchez sur les 5 forces concurrentielles de la matrice de Porter ? Vous aimez le management ? 12 manage est le site qu'il vous faut ! 12 manage se définit comme une encyclopédie en ligne gratuite des méthodes de management. Toutes les méthodes de Management sont classifiées dans les 12 disciplines du Management : Changement & Organisation, Communication et Compétence, Prise de Décision et Évaluation, Éthique et Responsabilité, Finances et Investissement, Ressources Humaines, Connaissances et Immatériel, Leadership, Marketing, Management de Projet et de Programme, Stratégie, Chaîne logistique et Gestion de la Qualité. Chaque thématique dispose de son forum de discussion. Un dictionnaire de management comprenant 1 500 entrées est disponible sur le site ainsi qu'un moteur de recherche de séminaires et de formations. A noter que toutes les disciplines et méthodes de Management sont présentées en 12 + 1 langues !