Une autre conception de l'entrepreneuriat

D'où vient un projet ?

Les gestionnaires de projet se plaignent souvent, tout comme les membres de jury lors des examens finaux, que les projets émergent de nulle part. Pourtant, chaque projet devrait être en accord avec le plan stratégique de l’entreprise. Rappelons qu’un plan stratégique consiste à adapter l'entreprise aux changements de l’environnement externe et à répartir de manière efficiente ses ressources limitées afin d’améliorer la position concurrentielle de l’entreprise. Comment assurer un tel lien ?

Chaque entreprise a un client type qu’elle chercher à satisfaire, ce client est sa raison d’être. L’entreprise doit déterminer sa mission, ses objectifs et ses stratégies en fonction des besoins de ce client. Par ailleurs, la pérenité de l’entreprise dépend de facteurs internes et externes. Pour rappel, les facteurs environnementaux externes sont généralement d’ordre politique, économique, social, technologique, environnemental, légal et concurrentiel. De l’autre côté, les facteurs internes permettent de déterminer les forces et les faiblesses de l’entreprise sur les plan des 4P, de la conception, de la production, de l'innovation, du management et de la situation financière. Grâce à une analyse de ces facteurs, l’entreprise établit un ensemble de stratégies visant à répondre le mieux possible aux besoins de ses clients tout maximisant sa rentabilité. Cette étape se fait généralement par le biais de projets. Il est souvent recommandé de proposer toujours un plus grand nombre de projets, qu’il n’y a de ressources. La solution à ce problème consiste à choisir parmi les nombreuses propositions les projets les plus susceptibles de contribuer le plus à renforcer les objectifs et stratégies de l’entreprise. Il faut donc établir un ordre de priorité des projets pour que les ressources limitées soient affectées aux projets appropriés. Lorsque le projet a été retenu, l’entreprise se tourne vers le processus de gestion de projet.

Le cycle de vie d'un projet

Le cycle de vie d’un projet est la période qui s’écoule de la naissance d’une idée jusqu’à la fin de son exploitation. La durée d'un projet est donc limitée. De plus, l'ampleur et la focalisation des effort varient selon l'endroit ou l'on se situe dans le cycle de vie du projet. Tout commence au moment où le projet obtient le feu vert de la direction. L'effort débute lentement, atteint progressivement un maximum puis son niveau diminue jusqu'au moment de la clôture. En général, le cycle de vie d’un projet comporte quatre phases successives : 

1- la définition : on définit ici les spécifiactions du projet, on établit ses objectfs, on forme les équipes et on assiche les responsabilités ; 

2- la planification : on élabore des plans pour déterminer tout ce que le projet implique, on définit le calendrier, les éventuels risques, l'affectation des acteurs du projet, le niveau de qualité exigé et le budget retenu ; 

3- l’exécution : il s'agit de la phase opérationnelle du projet. Par ailleurs, on évalue la durée, les coûts et les spécifications pour contrôler les résultats. Le projet respecte-t-il les délais prévus, le budget proposé et les spécifications ? Des révisions ou des changements s’avèrent-ils necessaires ? Le cas échéant, lesquels ? ;

4- la clôture : la réalisation d’un projet doit faire l’objet d’un reporting et de la diffusion des résultats auprès de la direction. On évalue et tire les leçons du projet : le projet a-t-il été à la hauteur des attentes de tous les acteurs. Le projet a-t-il été  bien gérré ? Quels sont éléments qui ont été mal exécutés et les éléments qui ont contribué au succés du projet ? Quels sont les changements à apporter aux prochains projets afin de les améliorer ?
 

Qu'est-ce qu'un projet ?

Les étudiants en BTS NRC et MUC le savent bien, le projet est un exercice complexe. Nombreux sont les sites internet qui proposent des projets clés en main pour les élèves, sans s’attarder sur des questions de méthode. Pourtant, il est nécessaire de rappeler que dans une entreprise, les deux buts principaux d’un projet est de satisfaire le besoin des clients d'une part, tout en étant le plus rentable possible d'autre part. Les principales caractéristiques d’un projet sont : 

1 - un objectif clairement défini comme par exemple lancer le plus rapidement possible un nouveau produit ; 

2 - une durée déterminée qui comprend un commencement et une fin : le projet n’est pas un travail de tous les jours mené dans l’entreprise. Il n’est donc pas un travail routinier et répétitif. On exécute un projet une seule fois. Une fois terminé, le projet a pour résultat un nouveau produit, une nouvelle forme d’organisation, une pénétration d’un nouveau segment de marché, etc.. ; 

3 - la participation de plusieurs acteurs et services : les différents acteurs travaillent en étroite collaboration sous la direction d’un gestionnaire de projet. Dans le cadre du BTS, l’étudiant doit montrer comment il a intégré cette contrainte dans l’organisation de son entreprise ; 

4 - en général, l’exécution d’un travail jamais effectué auparavant : un projet se distingue par le caractère unique de certains de ses éléments ; 

5 - des contraintes en matière de temps, de coûts et de rendement : il faut donc établir un prévisionnel afin de mesurer le retour sur investissement du projet (ROI).

Pensée dominicale

La vidéo de Frédéric Lefebvre, nouvelle égérie de la Toile, a fait le tour des blogs. Je ne sais pas ce qui est le plus désolant, entre un journaliste qui tente de piéger maladroitement son invité - le concept de 2.0 est de toute façon aujourd’hui dépassé d’une part et ne peut pas de toute façon se définir qu’à partir des seuls réseaux sociaux d’autre part - et un politique maniant sans conviction le sophisme à l’heure où le web vivant demande plus de transparence et de clarté dans les discours ! Bref, cela me laisse bien songeur.. Tiens de l’autre côté de l’Atlantique, Obama parle d’avenir dans son plan de relance. Ce programme s’appuie sur le renforcement des NTIC dans la société : dossier médical informatisé, fibre optique, écoles high-tech, réseau électrique intelligent. Côté enseignement, l’objectif de la nouvelle administration démocrate est de fournir "de nouveaux ordinateurs et de nouvelles technologies, et de donner de nouvelles formations aux enseignants pour que les étudiants de Chicago et de Boston puissent rivaliser avec les enfants de Pékin dans les métiers high-tech et bien payés du futur.." 

Un retour d'ascenseur (elevator pitch) à la sauce québecoise !

Il y a de cela quelques semaines, j'avais parlé de l'exercice périlleux et fort difficile de l'Elevator Pitch. Direction Informatique, une talentueuse entreprise québécoise, s'approprie pour ses vingt ans cette technique de communication et lance une initiative originale et ô combien pertinente. Il est clair que les québécois ont des goûts culinaires très spéciaux ; la poutine, c'est vraiment quelque chose ! C'est peut-être de là qu'ils tirent leur créativité et leur manière d'oser des sauces novatrices.. Bravo et joyeux anniversaire ! 

Le retour d'ascenseur
Thanks à Loïc Le Meur

Les 10 mythes du référencement

Avec l’explosion du nombre de sites internet, des évolutions techniques et des nouvelles règles adoptées par les moteurs de recherche, le référencement est devenu plus complexe. De nombreux conseils sont donnés sur Internet et il est difficile de s’y retrouver ! John Mueller apparait ici comme une source extrêmement fiable. Ce dernier est un googleur, un salarié hyper compétent de la firme de Mountain View. Il met un terme à 10 légendes numériques du référencement et en profite pour donner quelques conseils précieux et avisés  :

1- le Duplicate Content sur votre site ne le pénalise pas : on parle de Duplicate Content ou de contenu dupliqué dès lors qu'un même contenu est accessible à plusieurs endroits sur le web. Par exemple dans le cas de mon blog, je peux y accèder en tapant http//apprentissagetntic.typepad.fr ou http://www.apprentissagetntic.typepad.fr. Il existe toute une littérature qui explique que ce contenu dupliqué pénalise le référencement de mon blog. Pourtant, il n’y pas lieu de s’affoler. En effet, les moteurs de recherche gèrent le Duplicate Content en mettant un filtre sur les résultats et n'appliquent pas de pénalité ; me voilà rassuré ! ;

2- le mélange de HTML et XHTML n’empêche pas de valider un site ; 

3- soumettre son site dans les 1 000 moteurs de recherche les plus populaires n’est pas important dans un référencement à moins de vouloir augmenter exponentiellement les spams sur sa boite mail : au passage, on ne compte plus le nombre d'agences webmarketing sur la Toile proposant ce type de service inutile..

4- il n’est pas nécessaire de répéter un mot clé important plusieurs fois sur une même page : écrivez pour vos utilisateurs, soyez naturel ! ; 

5- l’utilisation d’un Sitemap XML est utile ;  

6- nul besoin de soumettre plusieurs fois son site à Google ;

7- ne divinisez pas le PageRank, ne le diabolisez pas non plus : le PageRank ou PR est le système de classement des pages Web utilisé par le moteur de recherche Google pour déterminer l'ordre et la pertinence des liens dans les résultats de recherche qu'il fournit. Ce système a été inventé par Larry Page cofondateur de Google. Le PageRank est donc une mesure de la quantité et de la qualité des liens de votre site. Google l’utilise, tout comme il utilise 200 autres facteurs pour évaluer votre site ! ;

8- soumettez votre site qu'une seule fois à Google ; 

9- travaillez toujours votre référencement même quand vous êtes au sommet du classement ; 

10- les normes W3C ne vous aident pas à améliorer votre référencement - à vérifier quand même - mais permettent d'optimiser vos pages pour n’importe quel navigateur.

Au delà de 2.009..

Il y a de cela moins de 10 ans, l'internaute était un simple spectateur. Aujourd'hui, l'utilisateur est au coeur des nouvelles technologies. De cette rupture découle des changements profonds dans notre monde et notre vie quotidienne. Nous vivons en temps accéléré. Hier Marthin Luther King n'osait imaginer le monde de demain, c'est à dire aujourd'hui, où le président des Etats-Unis serait noir. En s'appuyant sur les réseaux sociaux et sur une démarche participative, Obama a fait basculer très rapidement le conservatisme et les préjugés et fait de ce rêve impossible une réalité. Nous sommes pourtant qu'au début d'un siècle plus important sur le plan de la pensée que celui Lumières. En effet, ce n'est pas qu'une simple poignée de philosophes iconoclastes - que Voltaire me pardonne - qui sont concernés mais l'ensemble des utilisateurs du web vivant : à l'heure actuelle on compte près de 1,4 milliards d'acteurs sur la Toile et le chiffre ne cesse d'augmenter ! Bientôt, ce sera l'humanité toute entière.. Les millions de jeunes internautes américains ont changé leur pays et le meilleur reste à venir - yes we can - ensuite ce sera inéluctablement au tour de notre jeunesse européenne de s'y atteler, et qui sait ce que l'avenir (numérique) nous réserve..

If only we knew what we know

La citation de Lewis Platt, ancien CEO de Hewlett-Packard, est à l’heure actuelle très à la mode : “si HP savait ce que HP sait, HP serait trois fois plus rentable”. Rappelons que ce dirigeant de génie a fait multiplier par trois le chiffre d’affaires d’HP en moins de 10 ans. En août 2008, un pertinent ouvrage de Carla O’Dell et C. Jackson Grayson encore non paru en France, reprend l’axiome de Platt dans If Only We Knew What We Know : The transfer of internal Knowledge and best practice. Selon les auteurs, il existe dans toutes les entreprises de la connaissance inexploitée, des “lits de connaissances”. Ce sont des atouts cachés que l’organisation doit exploiter pour survivre voire prospérer. En effet, les entreprises doivent transférer en interne et avec passion ce qu’ils savent de manière pro-active, méthodique afin d'accroître leur efficacité, améliorer leur recherche et développement et se rapprocher de leur client. La thèse des auteurs s’appuie sur les (excellentes) théories normatives de la microéconomie concernant les situations d’information asymétrique. C’est à dire des situations dans lesquelles un agent économique sait quelque chose qu’un autre agent ignore. Par exemple, un producteur peut avoir une meilleure connaissance de la qualité de son produit que son client ou un salarié peut avoir une meilleure idée de ce que son entreprise peut produire que son employeur.. 

Dans quelle mesure, les outils du n.0 permettent de faire partager et fructifier en interne les connaissances des salariés et contribuer à la rentabilité de l'entreprise, ici les réponses sont encore du domaine normatif même si on commence à avoir des retours d'expériences très prometteurs. Les différents travaux de mes élèves en Master Management et Stratégie d'Entreprise vont sans nul contribuer à lever une partie du voile et apporter des réponses efficaces et mesurables. C’est du moins mon souhait pour 2.009 !

Le diagnostic d'entreprise : le Business Plan

Le businesss plan (BP), appellé aussi plan d'affaires ou dossier financier, est la résultante du contexte et du projet d’entreprise.  Il est avant tout un outil de gestion. En effet, ce document permet de savoir où va l'entreprise. Il diagnostique la viabilité économique d'un projet, établit un échéancier et évalue le capital nécessaire pour assurer son développement. En mesurant ensuite les écarts entre les prévisions initiales du BP et la réalité, le plan d'affaires permet de réajuster la stratégie, de revoir les chiffres et d'anticiper les problèmes. C'est un document vivant car il doit être réactualisé plusieurs fois dans l’année.

Ce dossier a aussi pour objectif de lever des fonds et de convaincre des partenaires. Il ne concerne pas que les entreprises en création, il s'adresse à toutes les entreprises. Rappelons que les deux tiers des projets en entreprise ne voient pas le jour par manque de financement et donc de plans d'affaires solides... Pour convaincre, il faut soigner la forme et le fond. Un Business Plan doit aller à l’essentiel. Inutile de faire un pavé de plus de 50 pages, que personne ne lira, mais concentrez-vous sur 30 pages maximum. Les banquiers et investisseurs voient défiler chaque jour plusieurs projets, ainsi il faut privilégier la concision et la simplicité. 

Le BP exprime l’entreprise, détaille le business model - par business model on entend le mécanisme par lequel une entreprise fait affaire et gagne de l’argent - propose des objectifs quantitatifs et qualitatifs, définit la stratégie pour les atteindre. Le BP court en général sur un horizon de trois ans. 

On ne compte plus aujourd’hui les services en ligne qui proposent d’aider à réaliser votre modèle d'affaire. Celui proposé par Montpellier Cap Alpha, téléchargeable gratuitement, pour les entreprises innovantes est sans conteste un modèle du genre. L'excellent site Plan-Affaires permet d'établir en ligne et sur une durée de 3 ans le business plan de création d'une entreprise ou celui d'une entreprise existante..  Quoi qu’il en soit, remplir des cases et se focaliser sur les aspects techniques et financiers n’est pas suffisant. Il faut s'appuyer sur une analyse SWOT et avoir clairement défini par écrit son projet d'entreprise afin d'avoir un business plan solide et cohérent. Pour le reste, on peut s'appuyer sur la trame suivante :

Executive Summary : résumé présentant les points clés du business plan.

- 1 Votre entreprise*  

- 2 Principales orientations et priorités : 

• 2-1 Au plan commercial 
• 2-2 Au plan conception 
• 2-3 Au plan production 
• 2-4 Au plan financier 
• 2-5 Au plan management 

- 3 Facteurs de réussite du projet : 

• 3-1 Avantages concurrentiels 
• 4-2 Synergies 

- 4 Suivi et évaluation : 

• 4-1 indicateurs de performance….Tableaux de bord 
• 4-2 Périodicité 

- 5 Moyens physiques 

- 6 Organisation et gestion 

- 7 Plan d’amélioration 

- 8 Coûts 

• 8-1 Investissements 
• 8-2 Fonctionnement 

- 9 Recettes 

• 9-1Bases de calcul 
• 9-2 Recettes prévisionnelles 

- 10  Comptes d’exploitation prévisionnel  

- 11 Besoins de financement 

• 11-1 Pour les immobilisations 
• 11-2 Besoins en fond de roulement 
• 11-3 Besoins en financement totaux 

- 12 Sources de financement envisageables

 *A noter que pour les créateurs d’entreprise, il faut ajouter une partie sur l”équipe : expérience passée, motivations, atouts, lacunes.

Speed-test : une question de frappe !

Bon, il est clair que j'ai encore des (gros) progrès à faire avant de dépasser la barre mythique des 70 mots par minute !

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