Une autre conception de l'entrepreneuriat

Entreprise n.0 et innovation

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Eric Varszegi : un entrepreneur de qualité

Eric Varszegi, président d’ip-label, est sélectionné pour le concours du Dirigeant de PME de l’année 2009. ip-label fournit des solutions mesurant la qualité perçue des services numériques telle que les utilisateurs la perçoivent. En d’autres termes, ip-label est le Bureau Veritas du numérique. En effet, les solutions ip-label mesurent la performance des applications internes et externes aux entreprises, que ces applications véhiculent des données, de la voix ou des flux vidéo. Elles confèrent aux entreprises qui les utilisent une supervision globale de leur système d’information : de l’intranet à internet, des plates-formes web aux solutions métiers, en passant par les applications internet riches et la voix sur IP. Ses instruments de mesure s’adressent à toutes les entreprises et institutions qui ont des sites internet riches en contenu afin d’améliorer l’accessibilité et la performance de leurs applications. 

Depuis sa création en 2000, son chiffre d’affaires augmente en moyenne de 25 à 30 % par an. A l’écoute de son marché, ip-label propose une offre répondant parfaitement aux besoins de ses clients. 

Ip-Label se positionne comme une entreprise globale car son espace vital est le monde. Elle est présente en Belgique, aux Pays-Bas, en Espagne et en Allemagne et vise à terme l’Europe Centrale et du Nord, ainsi que l’Amérique du Sud. Cette dimension internationale est inscrite dans les gènes de l’entreprise : “ mondialisation oblige, les grandes entreprises comme les professionnels de services IP ne peuvent envisager leur dispositif de mesure qu’au niveau international.” 

Ou se situe le petit plus d’Eric Varszegi ? Ce je ne sais quoi qui fait que l’on va voter pour lui ? Sans nul doute dans sa dimension manageriale. En effet, 80 % de ses salariés sont copropriétaires de l’entreprise. Cette gestion humaine est d’autant plus à souligner qu’elle est plutôt rare dans l’univers impitoyable des SSII. Là-aussi les génes de l’entreprise sont marquées par cette approche différente dans la gestion : “en octobre 2007, ip-label.newtest a finalisé un LBO (Leveraged Buy Out) permettant aux fondateurs et salariés de détenir la majorité du capital. ip-label.newtest a toujours cherché à mettre en place un modèle d’évolution interne et ce LBO y répond en permettant d’associer au capital les collaborateurs qui participent à notre succès depuis plus de 10 ans.” Les salariés en sont d’autant plus motivés. Dès lors, pour les clients actuels et futurs d’ip-label c’est la garantie d’avoir des équipes compétentes, efficaces et impliquées. 

Au final, les 10 entrepreneurs sélectionnés par le magazine Chef d’entreprise sortent des sentiers battus et ils méritent que les internautes prennent quelques minutes de leurs temps pour découvrir ces femmes et hommes qui innovent et se battent pour faire un monde meilleur. (Merci à Fabien)

Entreprise n.0

Je n’aime pas trop le concept d’entreprise 2.0 ; surtout le 2.0 ! En effet, plusieurs définitions de l’entreprise 2.0 se percutent sur la toile. Entre la vision de McAfee, celle de Fred Cavazza en passant par Bertrand Duperrin, il est difficile de s’y retrouver. A la place, le terme n.0 voire x.0 est plus approprié car il reflète l’évolution des outils mais aussi des usages. Le fait de ne pas cristalliser en un instant t une technologie et des pratiques est plus proche de notre monde actuel où tout évolue rapidement. A ce titre, l’entreprise n.0 se définit comme une organisation utilisant des outils du web n.0 dans le but d’en tirer un ou plusieurs avantages concurrentiels. Ce n’est pas parce qu’on est dans les NTIC, qu’il faut en oublier les fondamentaux. Dès lors un projet d’intégration d’outils n.0 dans l’entreprise doit passer en amont par une analyse SWOT et faire l’objet d’une réflexion en interne poussée. Il est ainsi nécessaire d’identifier et de quantifier les bénéfices attendus de ces outils d’une part, et vital d’estimer et de mesurer les éventuels risques d’autre part.

Ces derniers temps, le printemps y étant pour quelque chose, je me hasarde sur des sites des contrées lointaines. J’ai découvert cette présentation de Yourdon, via le blog japonais DogEar, consultant émérite spécialisé dans les technologies 2 pardon n.0. Son power-point est un excellent état des lieux de l’entreprise actuelle et donne de belles pistes de réflexion pour les entreprises – les petites sont autant concernées que les grandes - qui veulent adopter les outils de leur époque. 

L'entreprise actuelle

où comment collaborer efficacement et échanger le savoir (Thanks à Oscar Berg).

L'entreprise organique

Image tirée de la présentation sur l'innovation ouverte du Professeur Sam Inkinen, chercheur au Finland Futures Research Center que j'ai découvert via le fameux blog Entreprise Globale du très vivant Jean-Yves Huwart.

Entreprise 2018

La version de l'excellent ouvrage de l'Ordre des Experts-comptables sur les grandes tendances du monde dans 10 ans est maintenant disponible. Les analyses fournies sont indispensables pour comprendre les mutations de notre environnement, surtout en temps de crise (Thanks à Denis Failly). 

BeeBole : un (bel) exemple d'entreprise vivante

Je viens de visionner l'interview des fondateurs de BeeBole,Yves Hiernaux et Mic Cvilic, sur l'épatant blog Entreprise Globale. Un vrai régal ! Je ne sais pas ce qui est le plus plaisant l’esprit start-up et d’innovation des fondateurs - au passage, le mythe du garage prend ici toute sa valeur - le formidable potentiel du modèle économique de l’entreprise, ou tout simplement la sympathie et les analyses pertinentes des deux entrepreneurs. Sans nul doute, tous ces éléments en même temps mixés par une main de maître par le sémillant Jean-Yves Huwart. Un bel exemple d’entreprise vivante. Dans mon article précédent je citais les 4 caractéristiques d'un Business Plan. Je dois ajouter à la lumière de cette vidéo un élément essentiel : “écouter le client” car c’est lui qui écrit le BP. 

Meetsee : collaborez autrement

Selon la définition donnée par Wikipedia, “la réalité virtuelle est une simulation informatique interactive immersive, visuelle, sonore et/ou haptique, d’environnements réels ou imaginaires.” En théorie, l’utilisation d’un monde virtuel permet à l’entreprise d’augmenter la collaboration entre les employés. Dans la pratique, force est de constater qu’aujourd’hui les expériences sont peu nombreuses et se limitent exclusivement au grands groupes. Pourtant, des outils forts intéressants à destination du monde de l’entreprise et à faibles coûts commencent à apparaître sur le marché.  Dans cette optique, Meetsee nous donne un avant goût de l’entreprise de demain.  Meetse propose une solution en ligne de bureau virtuel. Cette application en mode bêta permet d’avoir une solution simple, rapide et conviviale côté utilisateur. En effet, il est facile d’intégrer du texte, de travailler sur un tableau blanc, de partager des documents, d’ajouter des flux rss, d’intégrer des vidéo etc..La version gratuite permet d’avoir 15 avatars par réunion. Au passage, je vais intégrer à titre expérimental cette application fort prometteuse dans le cadre de mes cours (à suivre)..

If only we knew what we know

La citation de Lewis Platt, ancien CEO de Hewlett-Packard, est à l’heure actuelle très à la mode : “si HP savait ce que HP sait, HP serait trois fois plus rentable”. Rappelons que ce dirigeant de génie a fait multiplier par trois le chiffre d’affaires d’HP en moins de 10 ans. En août 2008, un pertinent ouvrage de Carla O’Dell et C. Jackson Grayson encore non paru en France, reprend l’axiome de Platt dans If Only We Knew What We Know : The transfer of internal Knowledge and best practice. Selon les auteurs, il existe dans toutes les entreprises de la connaissance inexploitée, des “lits de connaissances”. Ce sont des atouts cachés que l’organisation doit exploiter pour survivre voire prospérer. En effet, les entreprises doivent transférer en interne et avec passion ce qu’ils savent de manière pro-active, méthodique afin d'accroître leur efficacité, améliorer leur recherche et développement et se rapprocher de leur client. La thèse des auteurs s’appuie sur les (excellentes) théories normatives de la microéconomie concernant les situations d’information asymétrique. C’est à dire des situations dans lesquelles un agent économique sait quelque chose qu’un autre agent ignore. Par exemple, un producteur peut avoir une meilleure connaissance de la qualité de son produit que son client ou un salarié peut avoir une meilleure idée de ce que son entreprise peut produire que son employeur.. 

Dans quelle mesure, les outils du n.0 permettent de faire partager et fructifier en interne les connaissances des salariés et contribuer à la rentabilité de l'entreprise, ici les réponses sont encore du domaine normatif même si on commence à avoir des retours d'expériences très prometteurs. Les différents travaux de mes élèves en Master Management et Stratégie d'Entreprise vont sans nul contribuer à lever une partie du voile et apporter des réponses efficaces et mesurables. C’est du moins mon souhait pour 2.009 !