Une autre conception de l'entrepreneuriat

L'école de demain : Corée 2.0

L’école de demain se prépare aujourd’hui en Corée. Intégrer les nouvelles technologies dans la formation (e-learning, wifi), explorer de nouvelles voies d’apprentissage en introduisant par exemple les jeux vidéos dans les cours, oser le pari de la formation à distance, favoriser l’auto-apprentissage collectif en impliquant dans la formation tout le monde : “chacun peut enseigner à l’autre ou apprendre de l’autre même si ce ne sont pas des enseignants ou des étudiants”, tels sont les voies de recherche menées et encouragées par le gouvernement Coréen. Un tel exemple est à suivre pour nos vieux pays où le seul débat pédagogique tourne autour de sombres et désuets référentiels. Par ailleurs, il ne faut pas se focaliser sur les éventuels mauvais usages des NTIC (création d’une génération d’asociaux, de drogués du web, etc..). Je rappelle que ce discours revient à chaque apparition de nouvelles technologies et des usages que l’on peut en faire. Il faut avant tout comme le souligne à juste titre Heewan Kin, dans la vidéo ci-dessous, encourager les jeunes à mieux utiliser les outils numériques pour se former et apprendre des choses utiles.

Documentaire : L'école du Web from gaspard on Vimeo.

Le travail à la Californienne (suite)

Pour aller dans le sens du post ci-dessous, je cite une information relatée par François Guité, une étude sur l’un des premiers projets d’envergure, le programme d’ordinateurs portables du district scolaire Henrico County, révèle que les élèves obtiennent de meilleurs résultats en lecture, en histoire, en biologie et en chimie, mais moins élevés en écriture et en algèbre (Richmond.com : Study: Laptop Learning Improving). L’auteur de l’étude, Dale Mann, croit que la baisse de résultats en algèbre provient d’une transition de la calculatrice graphique à l’ordinateur. Quant à l’écriture, les tests sur papier privaient les élèves de leurs outils d’usage. Certes, il faudra encore d’autres études pour mesurer l’impact des portables dans la pédagogie, mais il me semble totalement absurde à l’heure actuelle de se priver d’un tel outil dans les cours.

Le travail à la Californienne

Je viens de terminer l'article de Jean Michel Billaut, dont je mets ci-dessous l'extrait qui m'a interloqué. Comme je suis en train de préparer mes prochains cours de NTIC pour les DEES et MASTER de la saison 2008/2009, avec toujours comme objectif d'explorer de nouvelles voies d'apprentissage, je vais m'inspirer de cette méthode Californienne. Au passage, il est primordial aujourd'hui que les étudiants deviennent acteurs de leur savoir voire acteurs tout court.

"Hé oui ! Un 14 juillet au travail...
Je participe en effet à un "summer camp" de l'équipe de RightPeople. Qu'est ce que Right People ? Pour en avoir une idée : allez visiter leur site, et le blog de son fondateur Dan Ake... Objectif de ce summer camp : préparer le lancement qui aura lieu bientôt (on vient de fixer la date)...  Cette semaine est consacrée au marketing, la semaine prochaine à la plateforme avec l'équipe de développement polonaise. Je dois dire que je suis assez esbaudi...Car on travaille à la Californienne... Les 6 personnes de l'équipe marketing autour d'une table avec chacun son ordinateur, une bonne connexion Internet... Et personne n'a de crayon et de papier devant lui. Sauf cet après midi où l'on s'est livré à un maquettage intensif sur l'équivalent d'un bon vieux paper board...

Thèmes de réflexion fixés par Dan...Cela fuse... et le Web est au milieu...Ce qui permet de tester les interactions de l'application Right People, de faire des recherches immédiates, de consulter les derniers sites intéressants pour les activités de Right People (Mixin par exemple...), de prendre naturellement des notes au clavier, etc... Et de découvrir en commun des tas de choses et de les commenter (trumba par exemple) ... C'est une très bonne école je pense : découvrir un site/usage en commun, le commenter, et d'essayer d'en retirer la quintessence... Ce que l'on devrait faire dans les quelques webschools qui commencent à éclore en France..."

Listen and Write

Listen and Write est une application en ligne où vous tapez ce que vous entendez en anglais. Les articles audios couvrent toujours des événements récents. Listen and Write vous permet d'améliorer votre compréhension orale de l'anglais et ce de manière ludique tout en suivant de près l'actualité. Vous pouvez créer un compte afin de suivre vos progrès. Un excellent outil pour se préparer aux oraux d'anglais de BTS, DEES, MASTER..

Startup school : apprendre à entreprendre

Startup school est une conférence annuelle à destination des entrepreneurs intéressés à démarrer une entreprise (start-up) orientée vers les services web. La quatrième édition de cette conférence a été organisée le 19 avril 2008 à Kresge Auditorium à Stanford University. Des porteurs de projets, des entrepreneurs renommés (voir la liste ci-dessous), et des investisseurs y ont participé pour se rencontrer. A noter qu'à la rentrée prochaine dans le cadre de mes cours en NTIC pour les DEES, je vais intégrer cette dimension entrepreneuriale 2.0. Les vidéos sont en anglais et portent sur les thèmes suivants :

• David Heinemeier Hansson : Comment créer une start-up rentable ;

• Mike Arrington : Comment attirer la presse et comment y répondre ;

• Paul Graham : Comment créer une start-up qui réussit ;

• Paul Buchheit : Comment écouter les utilisateurs ;

• Greg McAdoo : Evaluer les entreprises pour les investissements à Sequoia Capital ;

• Marc Andreessen : Idées pour les entrepreneurs ;

• Jeff Bezos : Les services Amazon ;

• Sam Altman : La collecte de fonds ;

• Jack Sheridan : Considérations légales pour les entreprises ;

• David Lawee : Comment assurer le succès d'une entreprise ;

• Peter Norvig : Le pouvoir de levier des données et les défis techniques récents dans les projets Google.

Nouveaux usages et formation

La webosphère s'est développée à une vitesse exponentielle. En 1998 on peinait à trouver un million d'abonnements individuels à Internet en France soit grosso modo 1,3 millions d'utilisateurs. Aujourd'hui on recense près de 17 millions d'abonnés et 30,65 millions d'internautes. L'univers numérique s'expanse, l'information en ligne foisonne, les sites internet et les blogs se multiplient, les réseaux sociaux prolifèrent, les technologies deviennent de plus en plus simple dans leur manipulation et les usages se transforment. A ce rythme nous verrons arriver, pour la prochaine décennie, en salle de cours une nouvelle génération d'élèves. Leurs cerveaux seront t-il différents des nôtres et ce pour avoir grandit avec le monde numérique ? ici je laisse le soin aux neurologues d'y répondre.. Cependant il est déjà certain que leurs usages et comportements seront radicalement différents de ce que nous connaissons aujourd'hui. A l'heure actuelle, nous en voyons les prémices dans les classes avec la pratique répandue du copier/coller et le peu d'inclination des jeunes à prendre des notes. L'enjeu pédagogique n'est pas de chercher des méthodes pour combattre ces nouveaux usages – autant nager à contre courant de l'Amazone – mais de les intégrer et les gérer dans le processus de formation. A ce titre, le récent débat lancé par « Daredevil » Francis Pisani sur le copier/coller va dans le (bon) sens de l'histoire numérique.

Edutopia : le côté lumineux de l'apprentissage !

Georges Lucas est un type épatant. Non content d’être à l’origine de deux trilogies mythiques il a aussi crée en 1991 The Georges Lucas Educational Foundation (Edutopia). Certaines mauvaises langues disent que c’était pour s’excuser à l’avance de l’épisode (triste) Jar Jar Binks.. Quoi qu’il en soit, sa fondation a pour mission de préparer les élèves, les parents, les enseignants et les décideurs aux défis du monde de demain – un monde ou l’innovation est la règle non l’exception – grâce à des nouvelles méthodes d’apprentissage. Edutopia veut être « une source d'inspiration, d'aspiration, d'urgence et de conviction pour que l'éducation améliore le monde où nous vivons. » Concrètement, la mission de la fondation est de développer les habiletés et les attitudes des élèves à travers l’usage des nouvelles technologies. Ici pas de référentiels ou de programmes à suivre méticuleusement, tout est question d’usage, d’habileté  et d’attitude face au savoir et à la connaissance. Au final il s’agit pour la fondation de Georges Lucas d’apprendre aux élèves à vivre de manière productive dans un monde de plus en plus informatisé.

Dans notre cher hexagone, l’Education Nationale se concentre exclusivement sur les contenus disciplinaires. Les enseignants sont tous obsédés par les référentiels et les contenus à traiter. Comme le souligne à juste titre François Guité « l’éducation se préoccupe trop des détails, comme éblouie par la couleur des pétales, si labiles, que le vent aura tôt fait de balayer. Il vaudrait mieux qu’il renforce les racines et les tiges radicantes. »

Compétences numériques

Avec déjà un milliard d'usagers, le numérique est une puissance incontournable qui métamorphose tous nos systèmes de communication. Le numérique transforme nos usages et suscite de nouvelles réalités. Cette révolution technologique modifie radicalement notre vie quotidienne et ce dans nos repères les plus tangibles : écriture et lecture, identité, compétence, propriété, partage, archive et mémoire. Et nous en sommes encore qu’au début… Ainsi apparaît-il nécessaire pour les jeunes de la formation en alternance de travailler leurs compétences numériques et de devenir acteurs dans ce nouveau monde. Dans cette optique, j’ai demandé à mes élèves en première année de BTS NRC (EureXia Avignon) de créer et de faire vivre un blog à vocation professionnelle. Une belle application de pédagogie 2.0..

Apprentissage et NTIC (1/3)

Les Millenials ont aujourd’hui, ce sera encore plus vrai demain, un niveau de connaissance et de familiarité avec les nouvelles technologies qui vont obliger les centres de formation et les formateurs à repenser la pédagogie traditionnelle du face à face en présentiel.

Le public de la formation professionnelle est par définition diversifié avec des connaissances générales et techniques inégales, des attentes fortes sur le contenu des formations professionnelles et faibles pour les matières dites classiques ; le tout couronné par des rythmes d’apprentissage très différents. Compte tenu de ces difficultés, les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) deviennent des outils didactiques pertinents pour, adapter la formation aux différentes cibles et tisser des liens étroits entre certaines stratégies pédagogiques. L’avènement du Web 2.0 et de la déferlante numérique exigent de transmettre le savoir de façon innovante. En effet, les bouleversements de méthode ne se limitent pas à une nouvelle forme de préparation des cours. Face à des élèves nés avec une souris à la main, habitués au monde numérique ou tout se fait en temps réel, blasés à force de (sur)nager dans le flot abyssal d’Internet, le formateur doit révolutionner sa pédagogie. Ici, l’objectif des enseignants n’est pas de balladodiffuser tout leur cours, ni d’utiliser de manière abusive le courriel mais de développer une nouvelle scénarisation de la didactique. Le formateur devra donc redoubler d’intelligence et d’esprit inventif afin de faire partager son savoir. Forum, webblog, wiki, plateforme-collaborative, tableau blanc, messagerie instantanée, podcasting sont des outils gratuits et disponibles sur Internet. Facile à utiliser, ces instruments permettent au formateur de scénariser et diffuser son cours de manière novatrice et différente. Par ailleurs, l’expert du savoir peut enclin – voire allergique – aux technologies numériques pourra toujours s’appuyer sur un confrère plus habitué au travail collaboratif et ce, selon la devise si chère à la communauté de l’open source : « Si tu ne sais pas demande. Si tu sais partages ». Quoi qu’il en soit, des passerelles vont se créer de manière naturelle entre les matières et les formateurs. D’une manière générale, ce travail d’équipe sera une source d’enrichissement tant sur les contenus que sur les modalités et les objectifs pédagogiques. A ce titre, le formateur aura intérêt à faire partager via la Toile (forum, blog, site internet) ses expériences, ses méthodes d’enseignements et ses réflexions liées aux NTIC. Ces confrères le lui rendront bien en y apportant leur commentaire et leur propre expérience. De fil en aiguille, et par une démarche réflexive, la formation – un deux point zero pourrait apparaître - y gagnera en souplesse et sera plus proche de la réalité du terrain.

Apprentissage et NTIC (2/3)

A l’heure actuelle, les savoirs sont de plus en plus souvent mis en ligne par le biais d’outils tels que les sites web, les plateformes numériques de ressources, et les autres environnements numériques de travail comme la formation à distance (e-learning).

Les cours de type magistral, dont l’unique objet est encore de transmettre des connaissances selon la technique « de l’entonnoir » sans le rendre actif voire proactif dans l’acte d’apprendre, passent au second plan. Les usages de l’apprenant ont aussi changé. Immédiateté et temps réel sont devenus des valeurs clés. Des usages pervers se sont aussi installés. Par exemple, force est de constater que l’objectif des élèves de BTS et de DEES est de trouver sur internet le dossier qui colle le plus près à leur entreprise ou secteur, et de faire (souvent) des copier/coller – un sport national - pour leur différent devoir. Pour éviter de tels effets pervers, il est nécessaire que le formateur intègre un certain bagage technique et cognitif pour relever le défi de la culture Internet 2.0. « C’est aujourd’hui aux nouvelles technologies et à Internet de multiplier les sources d’accès au savoir et de réformer le mode de pensée des acteurs de l’éducation » écrit Pierre Binte de l’Université Catholique de Lille. Pour le formateur, intégrer les différents outils du Web 2.0 dans sa pédagogie c’est plus que jamais se positionner comme l’expert dans son domaine. Le formateur – on parlera ici de connecteur – apprendra à ses élèves à chercher, vérifier, analyser et partager les informations. A ce titre, l’intelligence économique appliquée en entreprise doit rentrer dans le monde de la formation professionnelle. Dans un certain sens, l’élève - ici le pronétaire - pourra être appréhendé comme un partenaire dans cette nouvelle conception de l’apprentissage. L’élève ne pourra plus se contenter d’un copier/coller – surtout que le connecteur dispose des outils de vérification – et devra donc faire preuve d’une réelle réflexion : il sera formé et armé pour cela ! L’apprenant doit se positionner comme un acteur de sa formation plutôt qu’un spectateur passif se connectant - par habitude ou obligation - à sa plateforme collaborative, son blog. Le pari de concilier l’apprentissage et les NTIC repose sur une synergie entre le formateur et l’élève. Un partenariat gagnant/gagnant dans l’approche éducative. Une vraie révolution dans le monde de la formation professionnelle, ou le formateur est souvent perçu par les élèves – c’est encore plus vrai pour les matières dites non professionnelles - comme "no update".