A l’heure actuelle, les savoirs sont de plus en plus souvent mis en ligne par le biais d’outils tels que les sites web, les plateformes numériques de ressources, et les autres environnements numériques de travail comme la formation à distance (e-learning).
Les cours de type magistral, dont l’unique objet est encore de transmettre des connaissances selon la technique « de l’entonnoir » sans le rendre actif voire proactif dans l’acte d’apprendre, passent au second plan. Les usages de l’apprenant ont aussi changé. Immédiateté et temps réel sont devenus des valeurs clés. Des usages pervers se sont aussi installés. Par exemple, force est de constater que l’objectif des élèves de BTS et de DEES est de trouver sur internet le dossier qui colle le plus près à leur entreprise ou secteur, et de faire (souvent) des copier/coller – un sport national - pour leur différent devoir. Pour éviter de tels effets pervers, il est nécessaire que le formateur intègre un certain bagage technique et cognitif pour relever le défi de la culture Internet 2.0. « C’est aujourd’hui aux nouvelles technologies et à Internet de multiplier les sources d’accès au savoir et de réformer le mode de pensée des acteurs de l’éducation » écrit Pierre Binte de l’Université Catholique de Lille. Pour le formateur, intégrer les différents outils du Web 2.0 dans sa pédagogie c’est plus que jamais se positionner comme l’expert dans son domaine. Le formateur – on parlera ici de connecteur – apprendra à ses élèves à chercher, vérifier, analyser et partager les informations. A ce titre, l’intelligence économique appliquée en entreprise doit rentrer dans le monde de la formation professionnelle. Dans un certain sens, l’élève - ici le pronétaire - pourra être appréhendé comme un partenaire dans cette nouvelle conception de l’apprentissage. L’élève ne pourra plus se contenter d’un copier/coller – surtout que le connecteur dispose des outils de vérification – et devra donc faire preuve d’une réelle réflexion : il sera formé et armé pour cela ! L’apprenant doit se positionner comme un acteur de sa formation plutôt qu’un spectateur passif se connectant - par habitude ou obligation - à sa plateforme collaborative, son blog. Le pari de concilier l’apprentissage et les NTIC repose sur une synergie entre le formateur et l’élève. Un partenariat gagnant/gagnant dans l’approche éducative. Une vraie révolution dans le monde de la formation professionnelle, ou le formateur est souvent perçu par les élèves – c’est encore plus vrai pour les matières dites non professionnelles - comme "no update".
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