Dans le cadre de la récente conférence Challenge Your World 2009, Guy Kawasaki donne 11 conseils pour les futurs entrepreneurs.
1. Build what you want to use (Concevoir un produit que l’on veut utiliser)
Plutôt que de vouloir copier ses concurrents ou se focaliser sur des études de marché, l’entrepreneur doit se demander ce qu’il peut apporter de nouveau au marché.
2. Pay 0 $ for tools (Payer le moins possible pour les outils informatiques)
L’entrepreneur doit faire un bon usage des outils informatiques issus de l’open source : MySQL, Google Doc, Open Office, etc... Ces derniers permettent de minimiser les coûts d’acquisition de logiciels informatiques d’une part tout en bénéficiant de logiciels performants pour gérer/administrer votre entreprise.
3. Pay 0 $ for marketing (Payer le moins possible pour le marketing)
L’entrepreneur doit s’appuyer sur les nombreux médias sociaux actuels ( MySpace, Twitter, Facebook, etc..) pour promouvoir son produit.Il va de soit que si votre produit est nul, l’utilisation des réseaux sociaux ne fera rien pour vous !
4. Suck down/across (Ne pas lécher les influenceurs)
Plutôt que de tenter de convaincre les influenceurs, Guy Kawasaki préconise de se concentrer sur ses premiers utilisateurs et de favoriser le partage d’informations entre eux.
5. UseTwitter (Utiliser Twitter)
Selon Kawasaki, Twitter est actuellement la meilleure plateforme de marketing sur laquelle les entreprises 2.0 doivent s’appuyer. Cet outil permet de propager rapidement l’information tout en touchant un maximum d’usagers.
6. Pay 0 $ for people (Minimiser les dépenses salariales)
Ce point peut porter à controverse. Il conseille aux jeunes pousses de profiter de l'opportunité de la crise actuelle pour recruter à moindre coût des gens talentueux qui se retrouvent, conjoncture oblige, sur le marché du travail. Il ne s'agit pas d'exploiter les personnes mais de tirer profit pour la jeune entreprise de la situation actuelle en recrutant des personnes talentueuses à moindre coût.
7. Put everything in the cloud (Mettre tout dans le nuage)
Ce point est une redondance du second conseil : minimiser les coûts informatiques. Maintenant, le terme est tendance et on pardonne à Guy Kawasaki de l’insérer dans sa liste.
8. Ship then test (Envoyer d’abord puis tester)
On rejoint ici la philosophie de Microsoft, un comble pour un ancien évangéliste d’Apple, l’entrepreneur ne doit pas chercher à lancer une version parfaite de son produit mais à présenter le plus rapidement possible sur le marché une version opérationnelle. Les utilisateurs vous aideront par le biais de leurs commentaires à l’améliorer. Au plus vite votre produit sera lancé, au plus vite vous gagnerez de l’argent.
9. Avoid venture capital (Eviter les Capitaux Risqueurs)
L’entreprise doit d’abord gagner de l’argent et ensuite contacter les Capitaux Risqueurs pour financer sa croissance. Pour une belle réflexion sur le sujet c’est ici.
10. Niche Tyself (Trouver une niche)
En effet, au lieu de s’attaquer à tout un marché, voire à de grands segments de marché, il est plus rentable de cibler des segments au sein de ces segments bref de mettre en place une stratégie de niche.
11. Don’t let the bozos grind you down (Ne pas laisser les bozos vous décourager)
D’après lui, il faut éviter d’écouter les conseils de personnes expertes qui pourraient vous décourager dans votre entreprise, un bozo dans le langage kawasakien. Ici, de tels propos méritent d’être nuancé. Certes, croire dans son idée est la condition sine qua non de tout bon entrepreneur. Cependant, il ne faut pas que cette foi tombe dans un aveuglement mortel. Comme le disait si bien mon ancien professeur de microénonomie Jean-Pierre Giran “le cimetière est rempli d'entrepreneurs qui pensaient avoir raison” !
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Papier intéressant en ces temps de morosité ! Un petit "+1" sur le point numéro 6 : la compétence se paye, et elle se paye même très cher ! Beaucoup d'entreprises ne croissent pas du fait d'avoir choisi des politiques salariales écrasantes. On remarque qu'un certain nombre d'entreprises ont choisi d'attirer les meilleurs en proposant 130% de la moyenne de leur secteur : comme ces personnes ont tendance à être plus de 130% plus productives que les autres, le différentiel est vite vu. Parmi les entreprises de ce paradigme : Google, Oracle, Apple ... Il est toujours possible pour un entrepreneur sans le sou de rémunérer ses collaborateurs par des apports en industrie. Et si le produit ou service en vaut la peine, l'entrepreneur ne sera jamais à court d'argent pour les rémunérer !
Rédigé par : Jérémy | 21 décembre 2009 à 15:23
Merci Jeremy.
En effet, il existe de multiples solutions financières pour attirer les meilleurs. Quoi qu’il en soit, au-delà des aspects monétaires, le chef d'entreprise doit avoir une vision, une présence et apporter "un je ne sais quoi" qui donne envie aux meilleurs de venir travailler dans son entreprise. Ce n’est pas qu’une question de salaire élevé. D’ailleurs les entreprises que tu cites, sont toutes liées à des entrepreneurs charismatiques et visionnaires.
Rédigé par : Nicolas Gal | 21 décembre 2009 à 22:11
Au delà des qualités de l'employeur, la motivation et l'implication des salariés sont très importantes, elles sont même cruciales et primordiales.
Cela demande de leur part un minimum d'autonomie de maturité et d'esprit d'initiative.
Ces qualités indispensables chez les cadres sont souvent sur-dimensionnées par les salariés lors des entretiens d'embauche et cela est très difficilement décelable par l'employeur.
Heureusement l'incompétence n'est pas miscible dans le travail et remonte tôt ou tard à la surface.
Rédigé par : Julien Dupuis | 24 décembre 2009 à 11:00