Quel que soit le projet dans lequel on se lance, il faut toujours prendre en compte la possibilité d’échouer. On ne peut pas gagner à tous les coups. Ainsi quand un entrepreneur crée une entreprise, un étudiant passe un examen, un politique se présente à une élection, un sportif joue une compétition, etc.., l’hypothèse de perdre est à prendre en compte. D'où la nécessité de ne pas dramatiser l'échec et encore moins d'en avoir peur. L'échec fait partie de la vie. De toute façon, la vie continue même si on a échoué.. C’est une expérience, une étape qui nous oblige à grandir et évoluer et dont on se servira pour réussir un jour ou l’autre. Par ailleurs, le fait de ne pas prendre l'échec comme un drame enlève une pression inutile et permet de donner le meilleur de soi même. Cette façon de penser est typiquement américaine. Pour s’en convaincre, l'interview de Barrack Obama dans le magazine Time* est un modèle du genre. En effet à la question “pendant la campagne, vous est-il arrivé de penser que vous alliez perdre”, le président des Etats-Unis répond : "Pour tout vous dire, il y a eu bien des moments où j’ai cru que je pouvais perdre. A commencer par le jour où j’ai annoncé ma candidature. Très franchement, nous avons eu notre lot de hauts et de bas durant ces quelques mois. Mais je vais vous confier quelque chose : quand Michelle [sa femme] et moi avons décidé de nous lancer dans cette course, nous nous sommes dit que, si nous menions cette campagne comme j’avais envie de la mener, si nous parvenions à impliquer les gens, à les stimuler et à en entraîner d’autres derrière nous, si j’étais honnête dans mes discours et sincère sur mes priorités, alors, nous aurions une bonne chance de l’emporter. Et que, si nous perdions, ce ne serait pas si catastrophique que cela. C’est ce qui m’a permis de garder confiance pendant toute la campagne.
A quelques exceptions près, je n’ai pas eu de raisons de ne pas être fier de ce que nous faisions et, à aucun moment ou presque, je n’ai eu l’impression de transiger sur mes principes fondamentaux. Michelle et moi nous sommes juré que, quelle que soit l’issue, nous en ressortirions entiers. A aucun moment, je n’ai pensé que nous risquions de perdre notre intégrité.”
*Traduit dans le Courrier International
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