Selon William J.J. Gordon, les séances de brainstorming produisent des solutions trop rapides et avant même qu’un nombre suffisant de perspectives ne soient envisagées. Gordon propose de définir le problème d’une façon si générale que les membres du groupe n’ont aucune idée de la nature du vrai problème. Contrairement au brainstroming, les séances sont très longues et durent au moins trois heures. En effet, le chercheur américain s'appuie sur l'hypothèse que la fatigue joue un rôle important dans le déblocage des idées.
Il décrit cinq principes sous-jacents à la méthode synectique :
1- le report : il faut rechercher d’abord les points de vue plutôt que les solutions ;
2- l’autonomie de l’objet : il faut laisser le problème prendre son propre envol ;
3- l’utilisation de lieux communs : il faut mettre à profit le familier comme tremplin pour la nouveauté ;
4- l'engagement et le détachement : il faut alterner c’est-à-dire examiner les détails d’un problème et prendre du recul afin de les voir comme des éléments d’un tout ;
5- le recours aux métaphores et à l'analogie : il faut laisser s’établir des analogies entre des choses apparemment non pertinentes ou accidentelles, comme sources de nouveaux points de vue.
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