Une autre conception de l'entrepreneuriat

Le Hype Cycle

Gartner, célèbre cabinet d'analystes américain, a mis au point au milieu des années 90 un graphique le Hype Cycle qui positionne les nouvelles technologies de l'information et de la communication en fonction de leurs niveaux de maturité, de leurs visibilités dans les médias et de leurs délais d'adoption sur le marché. L’Hype Cycle comporte 5 grandes phases : 

1. "le déclic technologique" ou "technologie tigger" : il s’agit ici du lancement d’une nouvelle technologie qui suscite un intérêt dans la presse spécialisée et dans le monde de l'entreprise. 

2. "le pic des espérances exagérées" ou peak of inflated expectations : au cours de cette phase, une frénésie s’empare de l’industrie et des médias. A l'instar par exemple de ce que l'on vit aujourd'hui avec le "cloud computing".  Certaines applications sont courronnées de succés. D’une manière générale les échecs sont nombreux et rares sont les entreprises qui générent de la rentablité avec cette technologie.. .

3. "le creux de la désillusion" ou trough of disillusionment : la technologie entre dans une zone de dépression. En effet, elle ne répond pas aux attentes du marché, et devient rapidement démodée. En conséquence, la presse et les média abandonnent le sujet. 

4. "la pente de l'éclaircissement" ou slope of enlightenment : l'effet de mode passé, certaines entreprises continuent à expérimenter la technologie pour comprendre ses avantages et la mettre en pratique.  

5. "le plateau de productivité" ou plateau of productivity : la technologie atteint le "plateau de productivité". A ce stade, ses avantages sont largement démontrés et acceptés. La technologie devient de plus en plus stable et évolue en deuxième et troisième génération. Son évolution future dépendra ensuite de sa capacité à s'appliquer à toutes les entreprises et secteurs ou à ne rester qu'une technologie de niche. 

La courbe de Gartner permet de jauger une technologie à l'instant t. A ce titre, elle est outil de planification utile et donne une grille de lecture intéressante aux décideurs souhaitant investir efficacement dans les nouvelles technologies. 

Gartner Hype Cycle Slides

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Gartner Hype Cycle

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La synectique

Selon William J.J. Gordon, les séances de brainstorming produisent des solutions trop rapides et avant même qu’un nombre suffisant de perspectives ne soient envisagées. Gordon propose de définir le problème d’une façon si générale que les membres du groupe n’ont aucune idée de la nature du vrai problème. Contrairement au brainstroming, les séances sont très longues et durent au moins trois heures. En effet, le chercheur américain s'appuie sur l'hypothèse que la fatigue joue un rôle important dans le déblocage des idées. 

Il décrit cinq principes sous-jacents à la méthode synectique : 

1- le report : il faut rechercher d’abord les points de vue plutôt que les solutions ; 

2- l’autonomie de l’objet : il faut laisser le problème prendre son propre envol ; 

3- l’utilisation de lieux communs : il faut mettre à profit le familier comme tremplin pour la nouveauté ; 

4- l'engagement et le détachement : il faut alterner c’est-à-dire examiner les détails d’un problème et prendre du recul afin de les voir comme des éléments d’un tout ; 

5- le recours aux métaphores et à l'analogie : il faut laisser s’établir des analogies entre des choses apparemment non pertinentes ou accidentelles, comme sources de nouveaux points de vue.

Le brainstorming

Les entreprises doivent innover, encore faut-il qu’elles soient capables de mettre en place et de stimuler l’émergence d’idées nouvelles. La technique du brainstorming ou remue-méninge est sans conteste la méthode de créativité la plus connue. Mise au point par Alex F. Osborn dans son ouvrage Applied Imagination les séances de brainstorming sont menées par des groupes compris de six à dix personnes. L’objectif du brainstrorming est d’avoir le plus d’idées possibles. A noter, toujours selon Osborn qu’il n’est pas recommandé d’inclure trop d’experts dans le groupe, parce que ces derniers ont souvent tendance à ne pas être assez souples lorsqu’ils abordent un problème ! Les séances devraient durer environ une heure et être tenue de préférence le matin. Pour avoir de très bons résultats, Osborn établi 4 règles : 

1- la critique est interdite : les commentaires négatifs sur les idées doivent être remis à plus tard ; 

2- l’excentricité est bienvenue : plus l’idée est extravagante, mieux c’est et comme le dit si bien le proverbe chinois “il est plus facile d’étouffer une flamme que de l’allumer.” ; 

3- la quantité est valorisée : plus il y aura d’idées et plus on augmente la probabilité d’en trouver de bonnes ; 

4- il est souhaitable de combiner et d’améliorer des idées : les participants devraient indiquer comment on peut combiner les idées des autres pour en trouver ou en former encore de meilleures.

Le chemin de l'innovation

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L'OS de la préhistoire à nos jours

Pour les nostalgiques des vieilles interfaces d’OS, pour les fans - dont je fais partie - de Windows 3.1, le site guidebookgallery.org répertorie les captures écrans de la plupart des OS. Une séquence rétro qui nous ramène à la préhistoire de l’informatique, c'était il y a moins de 30 ans...(source : Hebiflux)

L'avenir des mondes virtuels

Les univers virtuels comptent de plus en plus d’adeptes. En 2008, Second Life - la plateforme 3D la plus connue du grand public - enregistre plus de 13 millions d’utilistateurs dans le monde. Habbo quant à elle totalise plus de 90 millions d’utilisateurs. Au total c’est près de 300 millions d’internautes en 2008 qui sont inscrits dans un environnement virtuel. 

Les avantages des univers virtuels sont nombreux et couvrent de vaste domaines tels que l'éducation et l'apprentissage, le commerce, la médecine, l'architecture et le design, etc... Récemment, selon CNBC, IBM a investi 80 000 $ dans son centre de conférence virtuel dans Second LIfe. Dès la première conférence, l’entreprise aurait obtenu un ROI de 350 000 $ et ce rien qu'en économie de temps, de transport et de productivité. A l'heure ou l'on parle de plus en plus de protection de l'environnement, les univers virtuels sont des outils incontournables pour réduire les frais de transport et d'hébergement tout en optimisant les interactions entre les personnes. Doit-on pour autant en conclure, que les univers virtuels sont l’avenir de l’homme ? A cette question, le Federal Consortium for Virtual Worlds apporte des éléments de réponse..

Federal Consortium for Virtual Worlds from Eric Hackathorn on Vimeo.

Optimisez l'expérience de recherche

Mon billet ici fait suite à une question d’un directeur commercial concernant le trafic de son site internet et l'impact des techniques de référencement. 

Google publie un ensemble de lignes directrices pour aider les Search Engine Optimizer - c’est à dire le métier de référenceur -  à trouver, indexer et classer leurs sites internet. Certains en profitent pour détecter des failles et s’en servent afin d’augmenter rapidement la visibilité de leurs sites. Quoi qu’il en soit, à chaque fois qu’un critère technique qui permet d’améliorer le référencement est découvert, les moteurs de recherche en diminuent aussitôt l’impact dans leurs algorithmes pour de ne pas pénaliser leurs pages de résultats. De là à dire que Google veut la peau des Search Engine Opimizer comme l’écrit Lisa Barone dans son article "Google Openly Profiles SEOs As Criminals", est un pas que je n’oserai pas franchir. En effet, Google se doit avant tout de surveiller et pénaliser des dérives et pratiques pénalisantes pour l’ensemble de la communauté du web. Dans ce sens, le point de vue de Bryan Eisenberg dans "Will Google Judge Your Guilty of CEO" est intéressant, dans le référencement il faut d’abord se concentrer sur le contenu de son site et l’expérience utilisateur : “ I’ve always said SEO shouldn’t be an acronym for Search Engine Optimization (because now if you optimize for search engines you may be profiled as dangerous), but for Searcher Experience Optimization. I recommend that you do great marketing primarily. Then focus on making sure you publish the best content for the person doing a search. When that person has a list of options to choose from in their search engine results page, your content provides them with the best experience”.

L'explosion d'Internet

La Chine est aujourd’hui le pays qui compte le plus d'internautes (253 millions) et ce devant les Etats-Unis (220). La pénétration d’ Internet est de 17 % en Chine, contre 72,5 % aux Etats-Unis. Au delà de cette mini-révolution, dont il est difficile de mesurer toutes les conséquences pour les années à venir sauf de l’urgence pour la France de faire rapidement sa révolution numérique (fibre en tête comme le défend si bien Jean Michel Billaut), Internet prend des proportions vertigineuses. Plus de 1 milliards d’internaute sur la planète, un trafic qui augmente de 50 % par an et 6 trillions de dollars dépensés dans l’e-commerce en 2008.. Comme le souligne Colin Barras dans son article Unknown Internet 3 : How big is the net ? dont est extrait l’image ci-dessous : “une chose est sûre: Internet et son contenu vont continuer à croître rapidement. Selon Google, plusieurs milliards de pages Web sont ajoutées chaque jour. Et dans la minute écoulée pour lire cet article, le total a bondi de près de 700.000 !” 

La culture du risque

La corrélation positive entre l’innovation et la croissance économique n’est plus aujourd’hui à démontrer. La compétitivité d’un pays dans notre monde globalisé dépend de sa capacité à favoriser l’innovation. Le rapport récent de Pascal Morand et Delphine Manceau Pour une nouvelle vision de l’innovation, souligne la fâcheuse tendance de nos politiques à trop souvent assimiler l’innovation à la recherche et développement et aux dépôts de brevet. Or l’innovation est multidimensionnelle. Le tableau ci-dessous extrait du document montre la subtilité et la complexité de l’innovation. Comme le souligne les deux auteurs, “l’innovation est le fruit d’un processus global dans lequel la Recherche & Développement n’est qu’un ingrédient parmi d’autres, à intégrer dans une démarche organisationnelle complexe.”

Un point de l'étude a retenu particulièrement mon attention celui du rôle des mentalités. En effet, notre culture est fondamentalement enracinée dans l’aversion du risque. Ce je ne sais quoi qui fait qu’entre une espérance d’avoir un gain très élevé avec une probabilité d’échouer et la sûreté de gagner moyennement sa vie, nous choisissons (presque) toujours la seconde option. Or le risque fait partie intégrante du monde de l’entreprise ! En Europe “le risque y fait peur, l’échec est sanctionné socialement. Le regard des autres et le regard sur soi sont peu propices à l’innovation....les entrepreneurs sont trop souvent montrés du doigt quand ils échouent, [alors que] toute entreprise comporte par définition un risque d’échec". Notre principal frein à l’innovation serait donc d’ordre culturel dans la manière d'appréhender le risque. Dès lors, pour faire évoluer les mentalités, l’éducation apparaît comme un facteur essentiel. En effet, “l’éducation reçue détermine la manière dont chacun valorise la créativité, la science, ou encore la prise de risque. Elle peut stimuler l’envie d’essayer des approches inédites et de lancer des projets, ainsi que la capacité à travailler avec des personnes de profils et de formations différents”. A la fin des études, “l’objectif est également de faire en sorte que les jeunes diplômés aient envie d’innover et d’entreprendre, car les débouchés les plus valorisés à la sortie des universités et des grandes écoles restent les grandes entreprises”. En rappelant que ces grandes entreprises ne sont pas suffisamment nombreuses pour embaucher tous les jeunes sur-diplômés qui se trouvent ensuite confrontés au chômage ou dans des emplois sous-qualifiés alors que des nombreux défis les attendent dans les PME - l'étude met en exergue la capacité des petites entreprises à innover de manière plus audacieuse et rapide que les grandes - ou la création d’entreprise..

Micro-citation

"Nous sommes passés à l’ére des micromultinationales. Voici dix ans à peine, ce genre d’organisation transnationale n’était envisageable que pour les très grandes entreprises. Le coût des communications téléphoniques, les frais de transfert de données, sous oublier les vols transcontinentaux, nécessaires alors car il n’y avait pas d’autre moyen souvent de faire des réunions à plusieurs… Tout cela n’était à la portée que des grandes entreprises. Tout a changé avec l’effondrement de ces coûts. Désormais, les nouvelles compagnies, les startups, les PME, peuvent démarrer digitale et internationale dès le premier jour. Il s’agit d’une chance inouïe“.

Hal Varian (source : Entreprise Globale)