Il fût un temps, pas si lointain que ça, où l’entrepreneur était considéré comme un héros. Joseph Schumpeter a d’ailleurs conceptualisé son rôle au milieu du vingtième siècle à travers le concept d’entrepreneur innovateur. L’entrepreneur prend des risques et s’aventure toujours dans des voies inexplorées. Selon l’économiste autrichien l’entrepreneur “crée sans répit car il ne peut rien faire d’autre.” Au final, il est au coeur des mécanismes économiques et c’est lui qui impulse les cycles d’évolution qui rythme la croissance.
Aujourd’hui, l’entrepreneur a laissé la place au manager. Exit l’aventure, bienvenue dans le monde froid et aseptisé des techniques rationnelles et plus ou moins scientifiques. L’entrepreneur est une espèce en voie de disparition. On comprend au passage, pourquoi nos sociétés plongent de plus en plus souvent dans des crises de plus en plus longues et que les phases de croissance sont de plus en plus courtes. Pourtant avec l'avènement du Web vivant, l’entrepreneur tel un phénix semble renaître de ses cendres. On n’en a d’ailleurs jamais autant parlé ces temps-ci, que ce soit en bien ou en mal, via la loi de modernisation de l'économie et sur le statut de l’auto-entrepreneur. A mon sens, ce n’est qu’un début. En effet, les citoyens/acteurs que nous sommes sont de plus en plus lassés par les grandes firmes et les conseils d’administration aux durs parfums de corruption, d’argent facile et de délocalisation.
L’entrepreneur humaniste s’investissant dans son monde pour le changer revient au goût du jour. Ils sont d’ailleurs nombreux dans la nouvelle économie, et le seront encore plus dans les années qui viennent, avec Sergei Brin et Larry Page les créateurs de Google ou Steve Jobs le génial fondateur de la firme Apple pour ne citer que les plus célèbres. Par ailleurs, le salut pour sortir définitivement de la crise ne peut que passer par l’initiative de femmes et d’hommes qui vont prendre des risques pour créer les Hewlett-Packard ou Microsoft de demain.
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