Ci-dessous la pertinente présentation de Jérémie Berrebi fondateur de Zlio sur la création d'une start-up de sa naissance jusqu'à l'éventuelle sortie des membres fondateurs.
Pour Peter Drucker, l’esprit d’entreprise est avant tout une question de comportement. Le changement est la ligne de conduite de l’entrepreneur. Dès lors, si l’on suit Drucker on retrouve cette espèce dans tous les environnements possibles : de la petite entreprise à la grande en passant par l’administration ! Au passage, voir l’article de Jean-Yves Huwart sur le concept d’intrapreneur. Changer mais dans quel but ? Dans le but de révolutionner l’économie et de créer de nouvelles opportunités. Ainsi, l’entrepreneur ne subit pas le marché mais le façonne, ou le perturbe, pour assurer le développement voire la survie de son entreprise. A ce titre, l’entrepreneur druckerien est prêt à mettre en jeu sa carrière et sa sécurité financière pour développer son projet, consacrer son temps et son capital dans une entreprise risquée. Etre entrepreneur n’est pas une fonction stable car il est l’agent du changement…
Le classement mondial des meilleurs PDG vient d'être publié sur le site de l'Harvard Business Review. 2 000 chefs d'entreprise de toute nationalité ont été évalués selons leurs résultats et performances au cours de la dernière décennie. Au final, Steve Jobs arrive en tête, mais pouvait-il en être autrement ? Pourtant, ce classement réserve quelques surprises. En effet, sur les 100 chefs d’entreprise les plus performants la plupart sont des inconnus du grand public : qui connait Alexander B. Miller ? John C. Martin? John Lau? .. De plus, les chefs d’entreprises les plus médiatisés pris souvent comme modèles dans les revues de management et les étude de cas ne sont pas présents dans les 50 voire les 200 premiers du classement ! Le charisme et la médiatisation ne vont pas de pair avec la performance. Dès lors, la réflexion faite par Herminia Ibarra and Morten T. Hansen dans "Do We Celebrate the Wrong CEOs?" prend tout son sens ; célébrons-nous les bons chefs d’entreprises ?: “Immelt (GE), Dimon (JP Morgan Chase) and Ghosn (Renault-Nissan) get lots of attention in the business press. CEOs like them are often labeled as "most admired" or highest paid. Typically, they're charismatic leaders, but seldom are they actually measured on overall performance. This matters. After all, where do our leadership models and leadership lessons come from? We may just be learning from the most admired, but not the best-performing leaders.” Diantre ! Tout ça donne à réfléchir ! Je ne sais pas vous, mais cela m’a donné envie de m'intéresser à ce Alexey Miller, à regarder plus en détail les interviews et écrits de John Martin... bref à étudier minutieusement cette (précieuse) liste des 100 chefs d'entreprise les plus performants..
Au passage, les trois premiers de ce classement n’ont pas fait de MBA ce qui a du faire plaisir à Mintzberg ^^
Il faut être fou pour créer une start-up à l’heure actuelle, enfin pas tant que ça si l’on suit la présentation pleine d’espoir de Handy Harjanto. J’aime sa conclusion : “life is short.... but dare to be different”.
Dans le cadre de la récente conférence Challenge Your World 2009, Guy Kawasaki donne 11 conseils pour les futurs entrepreneurs.
1. Build what you want to use (Concevoir un produit que l’on veut utiliser)
Plutôt que de vouloir copier ses concurrents ou se focaliser sur des études de marché, l’entrepreneur doit se demander ce qu’il peut apporter de nouveau au marché.
2. Pay 0 $ for tools (Payer le moins possible pour les outils informatiques)
L’entrepreneur doit faire un bon usage des outils informatiques issus de l’open source : MySQL, Google Doc, Open Office, etc... Ces derniers permettent de minimiser les coûts d’acquisition de logiciels informatiques d’une part tout en bénéficiant de logiciels performants pour gérer/administrer votre entreprise.
3. Pay 0 $ for marketing (Payer le moins possible pour le marketing)
L’entrepreneur doit s’appuyer sur les nombreux médias sociaux actuels ( MySpace, Twitter, Facebook, etc..) pour promouvoir son produit.Il va de soit que si votre produit est nul, l’utilisation des réseaux sociaux ne fera rien pour vous !
4. Suck down/across (Ne pas lécher les influenceurs)
Plutôt que de tenter de convaincre les influenceurs, Guy Kawasaki préconise de se concentrer sur ses premiers utilisateurs et de favoriser le partage d’informations entre eux.
5. UseTwitter (Utiliser Twitter)
Selon Kawasaki, Twitter est actuellement la meilleure plateforme de marketing sur laquelle les entreprises 2.0 doivent s’appuyer. Cet outil permet de propager rapidement l’information tout en touchant un maximum d’usagers.
6. Pay 0 $ for people (Minimiser les dépenses salariales)
Ce point peut porter à controverse. Il conseille aux jeunes pousses de profiter de l'opportunité de la crise actuelle pour recruter à moindre coût des gens talentueux qui se retrouvent, conjoncture oblige, sur le marché du travail. Il ne s'agit pas d'exploiter les personnes mais de tirer profit pour la jeune entreprise de la situation actuelle en recrutant des personnes talentueuses à moindre coût.
7. Put everything in the cloud (Mettre tout dans le nuage)
Ce point est une redondance du second conseil : minimiser les coûts informatiques. Maintenant, le terme est tendance et on pardonne à Guy Kawasaki de l’insérer dans sa liste.
8. Ship then test (Envoyer d’abord puis tester)
On rejoint ici la philosophie de Microsoft, un comble pour un ancien évangéliste d’Apple, l’entrepreneur ne doit pas chercher à lancer une version parfaite de son produit mais à présenter le plus rapidement possible sur le marché une version opérationnelle. Les utilisateurs vous aideront par le biais de leurs commentaires à l’améliorer. Au plus vite votre produit sera lancé, au plus vite vous gagnerez de l’argent.
9. Avoid venture capital (Eviter les Capitaux Risqueurs)
L’entreprise doit d’abord gagner de l’argent et ensuite contacter les Capitaux Risqueurs pour financer sa croissance. Pour une belle réflexion sur le sujet c’est ici.
10. Niche Tyself (Trouver une niche)
En effet, au lieu de s’attaquer à tout un marché, voire à de grands segments de marché, il est plus rentable de cibler des segments au sein de ces segments bref de mettre en place une stratégie de niche.
11. Don’t let the bozos grind you down (Ne pas laisser les bozos vous décourager)
D’après lui, il faut éviter d’écouter les conseils de personnes expertes qui pourraient vous décourager dans votre entreprise, un bozo dans le langage kawasakien. Ici, de tels propos méritent d’être nuancé. Certes, croire dans son idée est la condition sine qua non de tout bon entrepreneur. Cependant, il ne faut pas que cette foi tombe dans un aveuglement mortel. Comme le disait si bien mon ancien professeur de microénonomie Jean-Pierre Giran “le cimetière est rempli d'entrepreneurs qui pensaient avoir raison” !
La création d’une innovation pertubatrice est le rêve de toute entreprise ou entrepreneur. Elle prend sa source au coeur d’un progrès technologique tellement innovant qu’il va créer une rupture technologique sans égale auprès des technologies existantes. Cette innovation pertubatrice va ensuite modifier les comportements d’usage des consommateurs et créer un nouveau marché. Ce fût le cas par exemple pour les téléphones portables. Mais comment trouver l’idée d'une technologie de rupture ?
En fait, c’est une question bien entendu de recherche et développement mais aussi de savoir poser la bonne question. Comme le souligne Scott Anthony, directeur de Innosight Venture, quand l’objectif est de trouver de nouvelles opportunités pour l’innovation il ne faut pas se demander que pouvons-nous faire de mieux pour nos clients actuels ? Mais comment allons-nous développer nos ventes en touchant des consommateurs que nous n’atteignons pas aujourd’hui faute de produits adaptés à leurs besoins et attentes ? La console Wii illustre parfaitement de tels propos. En effet, lors de la création de la console Wii, le PDG de Nintendo Satoru Iwata déclara : “quelques personnes dépensaient de l’argent pour leur écran, mais nous avions décidé de dépenser les nôtres dans l’expérience de jeux. C’est un investissement..non pour améliorer simplement le marché mais le perturber”. Ainsi est né la Wii une console innovante si simple d’utilisation qu’un enfant de deux ans peut jouer un match de football. On connaît aujourd’hui le succès commercial de cette console s’adressant à un public multigénérationnel.
Who Wants to be an Entrepreneur ? La note finale donnée par la belle Tara Hunt dans sa brillante version détournée du célèbre jeux américain est pleine de bon sens où l’argent n’est la principale motivation de tout bon entrepreneur.
Vous avez une idée d’entreprise dont les produits ou services auraient un effet positif sur la société ou l’environnement ? Challenge Your World à travers le concours “Action pour un monde meilleur” donne la possibilité de recevoir recevoir un fonds de développement de 5000 $ US, ainsi que trois mois de soutien personnalisé pour transformer l'idée en solution d'affaires à potentiel élevé. Pour participer, il suffit de soumettre son idée sur le site Challenge Your World sous forme de texte, image ou vidéo en décrivant le besoin auquel elle répond, le marché visé et l’avantage qu’en tireraient les gens ou la planète. Ensuite, les membres de la communauté voteront pour leurs idées favorites en disant « J’aime ». Plus votre idée est soumise tôt, plus longtemps sera-t-elle admissible aux votes. Les votes prennent fin le 15 novembre 2009. Au final, le gagnant sera choisi, parmi les soumissions, par un jury de Challenge Your World. Agissez d'ici le 8 novembre 2009.
On ne présente plus la Silicon Valley, capitale mondiale des start-up. En Europe, il n’existe aucun endroit qui puisse rivaliser avec le modèle californien. Pourtant un nouveau projet Tech Hub, a pour ambition de créer une place physique en plein de coeur de Londres répondant aux besoins spécifiques des start-up - wi-fi haut débit, bureaux permanents, vaste espace de co-working,.. - tout en facilitant le réseautage. L’objectif est ambitieux : réunir dans un même endroit les bonnes personnes qui veulent changer le monde à travers les nouvelles technologies et, créer un environnement entrepreneurial à haute valeur ajoutée.
Sous l’impulsion du Réseau Entreprendre Atlantique, de KPMG et du Cabinet Kiose, le concours Les Entrepreneuriales a pour objectif de donner aux étudiants le gout d’entreprendre et de promouvoir l’esprit de création d’entreprise. Ici, il s’agit de démystifier le monde de l’entrepreneuriat et d’accompagner à la réalisation virtuelle d’une nouvelle activité par un ensemble d’outils de formation mixant les connaissances et la pratique terrain. A noter que les 3 organismes fondateurs se sont réunis en 2004 autour des valeurs de Réciprocité, Gratuité et Partage. Ce mantra est sans nul doute la clé du succès et de la montée en puissance de cette belle initiative régionale. Aujourd’hui 3 régions sont concernées : la Bretagne, les Pays de la Loire et la Haute-Normandie. L’année prochaine, elles seront 6. Il faudra attendre 2012 pour que ce concours prenne une dimension nationale bien méritée.
La date de clôture est le 24 octobre 2009 à minuit.
Les commentaires récents