George Gilder est sans conteste le héraut de l’entrepreneur et de la liberté d’entreprise. Ses analyses ont un parfum de souffre dans notre hexagone et ce pour avoir inspiré Ronald Reagan au début des années 80. Sa vision de l’entrepreneur est très mystique. En effet, l’entrepreneur est guidé dans sa conduite par la croyance en la concrétisation divine de ses actes. Pour Gilder, l’entrepreneur n’est pas un jouet dont se disputent les forces du marché. Il agit et façonne son environnement. Par ailleurs, l’entrepreneur connait les lois cachées de l’économie et contribue à l’amélioration du monde.
L’entrepreneur est un rebelle. A ce titre, il bouscule les pratiques établies, et n’hésite pas à remettre en question nombres de dogmes en économie et en production. Dès lors, Gilder valorise la petite entreprise. Ce sont les PME qui sont les plus efficaces pour créer les richesses économiques et devenir la source de revenus et d’emplois : « pendant que le professeur Galbraith bavardait avec Robert McNamara et Walter Murphy sur les faits et gestes de Ford et de General Motors, s’imaginant candidement qu’il était au centre futuriste du Nouvel Etat Industriel, une révolution industrielle surgissait massivement derrière son dos. Elle s’est déroulée dans des centaines de petites entreprises dirigées par des hommes qu’ils ne connaissaient pas et dont ils n’avaient pas même entendu parler… Ces savants, ces génies imberbes de la révolution des semi-conducteurs et des microprocesseurs ont, tels des alchimistes, transformé la matière la plus vulgaire en une incomparable ressources de l’esprit : une simple pastille en silicium de la taille d’une mouche » (Richesse et Pauvreté).
L’exemple à suivre est donc celui de la Silicon Valley qui du garage au campus d’ Hewlet & Packard ou d’Apple va engendrer des innovations, des profits et des emplois. Il est regrettable que nous soyons passé à coté de la révolution des microprocesseurs, il en serait encore plus dommageable pour l’économie de notre vieux pays de rater la révolution numérique que nous vivons aujourd’hui..
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